• Qu'allez-vous découvrir dans ce blog ?

     

    Tel que l’indique son titre mon blog parlera d’abord des débuts du Christianisme. Ce ne sera une vision théologique mais historique de l’origine du Christianisme qui a donné naissance à une religion dont se réclame de nos jours 2, 56 milliards de personnes dans le monde. Il faut dire que lors de mes études universitaires ma spécialité était l’Histoire des religions.

    Qu'allez-vous découvrir sur ce blog ?

    Le but sera de vous faire découvrir, au plus près des sources historiques en notre possession, comment l’Église que nous connaissons a émergé d’une secte juive apocalyptique pour devenir une religion d’État au IVe siècle. Cela à travers une étude historique des actes et dits du Jésus historique, et des dernières approches de la recherche historique sur le personnage très différent de celui de la foi, ainsi que des premières communautés chrétiennes très diverses et à la figure de Paul de Tarse, qui fut loin de faire l'unanimité dans la première communauté chrétienne contrairement à aujourd’hui. Bien entendu, comme toute étude historique, on ne se contentera pas de s’arrêter à la mort des disciples de Jésus et de Paul de Tarse, c’est-à-dire aux premières poursuites les Chrétiens sous Néron (64) et à la première guerre judéo-romaine (66-74), événements marquants pour les débuts du Christianisme et qui furent à l’origine des évangiles et des Actes des Apôtres. En effet, entre 70, la chute du Temple, et 135-138, la deuxième guerre judéo-romaine, le Christianisme se hiérarchise, s’institutionnalise et se sépare doctrinalement peu à peu du Judaïsme, ce qui permet de comprendre la place que prendra l’église dans l’empire à partir de l’édit de Milan (313).

    Qu'allez-vous découvrir sur ce blog ?

    Il vous fera découvrir aussi une autre de mes passions, la recherche historique sur les origines d’Israël, qui depuis quelques années bousculent tout ce que nous savions sur cette dernière en nous basant sur la Bible. L’archéologie nous a ainsi permis de découvrir que la plupart de ceux que nous racontait la Bible a été une longue œuvre de propagande de deux royaumes, ceux d'Israël et de Juda, entouré de puissants voisins (Assyrie, Égypte, Babylonie), puis de l'espoir de restauration de celui de Juda lors de l'Exil à Babylone, entre le IXe et le VIe siècle.  D'où la prospérité mythique des royaumes de David et Salomon, le rôle donné à Moïse anticipant les rois de Juda des VIIIe-VIIe siècle, à l'Exode dans lequel les Hébreux vainc les Égyptiens, aux Juges en tant que sauveur de l'oppression étrangère, etc. Les textes bibliques nous renseigne toutefois  sur des faits historiques réels magnifiés voire minimisés par les auteurs de la Bible tel que  la place des femmes dans les origines des deux royaumes d’Israël et de Juda. Vous découvrirez ainsi que la place de la juge Déborah fut plus importante que ne le suggère le Livre des Juges.

    Qu'allez-vous découvrir sur ce blog ?

    Ce blog ne parlera pas que d’Histoire religieuse. Car j’aime aussi l’Histoire tout court, ce qui n’est pas étonnant vu ce que j’ai écrit plus haut. Vous trouverez donc des articles qui parleront de sujets historiques qui m’intéressent comme La Guerre de Cent Ans (1336-1453), La Révolution Française (1789-1799) ou La Guerre de Sécession (1861-1865) par exemple. Ceux-ci pourront être vus à travers l’exemple d’un grande figure historique tels que Jeanne d’Arc et Robespierre. L'utilisation de la biographie peut aussi permettre une vue plus générale car tout personnage historique est le résultat de son contexte et milieu historique. J'aurai aussi le plaisir de vous faire découvrir des sujets historiques, touchant à l’histoire des femmes, trop souvent oubliées dans la Grande Histoire, ou celle du Portugal, pays d’origine de mes parents, très riche. J’évoquerai ainsi les femmes samouraïs, la Révolution des œillets, Luis de Camoes, l’équivalent portugais de Molière, Cervantes et Shakespeare.

    Qu'allez-vous découvrir sur ce blog ?

    Ensuite, ce blog s’intéressera aussi à la Pop Culture en général. Car, étant très éclectique, je m’intéresse ainsi au cinéma, aux comics, aux mangas, à la bande dessinée franco-belge, la littérature, aux animés japonais, américains ou autres, aux jeux vidéos. Et ils seront le sujet de certains articles. Et j’aime bien aussi faire des sujets très originaux comme de savoir si un réalisateur avait été pris à la place d’un autre pour faire un film notamment sur les sujets qui m’intéresse ou si il l’avait réalisé plus tôt. En ce moment, je travaille justement pour savoir ce qui se serait passé si John G. Avildsen, le réalisateur de Karate Kid, avait fait le film Street Fighter, ou si George Lucas avait réalisé La Prélogie en 1991. Bien entendu, ça aurait été différent du résultat actuel. Et je présenterai aussi des films qui n’ont jamais vu le jour comme ce qui aurait été le chef-d’œuvre de Carl Theodor Dreyer, Jésus de Nazareth, ou Le Cycle de Mars, film d’animation, de Bob Clampett qui s’il était sorti en 1936 aurait damé le pion à Blanche Neige et les Sept Nains de Walt Disney.

    Qu'allez-vous découvrir sur ce blog ?

    Enfin, si mon blog vous intéresse, je vous invite à le faire savoir en me suivant, à le mettre parmi vos favoris, et à le faire vivre en commentant mes articles. J’aime aussi offrir des cadeaux notamment lors des fêtes et des anniversaires. Bien entendu cela en fonction de ce que vous aimez. N’hésitez pas à le signaler, ça me permettra d'écrire d'autres articles en fonction de ce que vous appréciez que ce soit la faune, la flore, la musique, ou tout autre chose qui pourrez aussi m'intéresser. Comme je l'ai dit, je suis très éclectique et il n'y a rien de mal à joindre l'utile à l'agréable. Si ça vous intéresse faites-le moi savoir. Même si je me doute que je retrouverai ici d’anciennes connaissances. Alors au plaisir de faire un bout de route ensemble.


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  • L'homme d'un rêve, Martin Luther King

     

    Hier, nous célébrions les 60 ans de la Marche de Washington, qui a eu lieu le 28 août 1963 et au cours duquel Martin Luther King a prononcé son discours resté dans l’histoire, I have a dream (Je fais un rêve). Cela m’a donné envie de vous faire découvrir ce fascinant personnage de l’histoire américaine, pasteur et politicien à ses heures, et à travers lui du mouvement des droits civiques, dont il fut le plus célèbre porte-parole, qui lutta contre la ségrégation des Noirs aux Etats-Unis, et plus particulièrement dans le Sud.

     

     

     

    L'homme d'un rêve, Martin Luther KingNé à Atlanta (Géorgie) en 1929, ville qui, dans les années 1930-1940, comme toutes les villes du Sud des États-Unis, pratiquait une ségrégation raciale rigide, Martin Luther King junior est issu d'une famille de pasteurs active dans le mouvement noir de l'époque - son père était le dirigeant local de la National Association for the Advancement of Colored People (Association nationale pour la promotion des peuples de couleur, NAACP), alors l'unique organisation militante noire de masse. Il bénéficie ainsi d'un environnement social et culturel plus aisé que la majorité de ses concitoyens afro-américains dans l'avenue Auburn, appelée « Sweet Auburn », véritable Wall Street noir. Et reçoit donc une éducation solide dans une famille attentionnée, ce qui ne l’empêche pas de subir les préjugés alors très ancrés dans le Sud : à l'âge de six ans, l'un de ses camarades de jeu blanc annonce que ses parents ne l'autorisent plus à jouer avec lui, la mère de King lui apprenant que c’est parce qu'ils fréquentent désormais des écoles où règne la ségrégation.

     

    En 1944, à l'âge de quinze ans, King entre au Morehouse College d'Atlanta, une université réservée aux étudiants afro-américains, où il bénéficie de l'enseignement du directeur de l’établissement et qui sera son mentor, Benjamin E. Mays, chanteur de gospel et militant pour l'égalité raciale, théoricien de la non violence. Bien qu’il soit au départ peu enthousiaste pour cette voie, étant attiré par la médecine, L'homme d'un rêve, Martin Luther Kingce jeune étudiant brillant devient lui-même pasteur baptiste à l'âge de 19 ans en 1948, et obtient en 1951 une licence de théologie en Pennsylvanie, suivant ainsi les traces de son père et de son grand-père (tous deux pasteur à l'Église Baptiste d'Ebenezer à Atlanta), tout en étant devenu, notamment grâce à Benjamin E. Mays, un adepte de la non-violence, inspiré par Henri-David Thoreau (1817-1862), auteur de La désobéissance civique, et admirateur de Gandhi (1869-1948).

     

    En 1951, il partit poursuivre ses études à Boston, se maria en juin 1953 à la pédagogue et chanteuse Coretta Scott - ils auront quatre enfants : Yolanda, née en 1955, Martin Luther King III, né en 1957, Dexter Scott, né en 1961, et Bernice en 1963 -, et finit par accepter en 1954 de devenir le pasteur de l'église baptiste de Montgomery, ville de 120 000 habitants (dont 50 000 Noirs), dans l'Alabama, où règne une stricte ségrégation. Cherchant à s'intégrer à la société américaine, Martin Luther King obtint son doctorat en théologie l'année suivante — par la suite, il fut démontré que sa dissertation était en partie un plagiat. Le Sud des États-Unis est à cette époque marqué par les violences commises contre les Noirs, culminant en 1955 avec le meurtre raciste d'Emmett Till, un adolescent de 14 ans, du pasteur engagé George W. Lee et du militant des droits civiques Lamar Smith.

     

     

     

    L'homme d'un rêve, Martin Luther KingLe 1er décembre de la même année, Martin Luther King devient le porte-parole du mouvement pour les droits civiques en prenant la tête du comité de soutien à Rosa Parks, couturière noire arrêtée par la police pour avoir refusé de céder sa place à un Blanc dans un autobus de la ville. « Il n'a pas, d'après John A. Kirk, professeur d'histoire à l'Université de l'Arkansas, cherché le leadership. Ils avaient besoin d'un leader ... King était un choix neutre. Il était jeune et nouveau dans la ville et n'était pas une menace. » Le pasteur lance alors un appel au boycott de la compagnie de bus de la ville. Malgré les intimidations concentrées sur Luther King (attentat contre son domicile, emprisonnement), le boycott durera 381 jours jusqu'à ce que la Cour Suprême donne tort à la compagnie de bus en 1956 en déclarant inconstitutionnelle la ségrégation dans les autobus. La non-violence a fait la preuve de son efficacité, la victoire ayant été acquise avec l’appui des libéraux de la population blanche.

     

    L'impact médiatique de cette victoire amène en Janvier 1957, les leaders noirs de dix États du Sud à se rencontraient pour former l'organisation qui s'appellera Southern Christian Leadership Conference (SCLC), et King fut élu président. Partisan de la non-violence, il décide d'étendre la lutte pour les droits civiques des Noirs à l'ensemble des États-Unis et commence à donner des conférences à l'échelle nationale, demandant la non-violence active pour obtenir les droits civiques des Afro-Américains, L'homme d'un rêve, Martin Luther Kingce qu'il fait aussi en 1958 à travers son livre Stride toward freedom; the Montgomery story (« la marche vers la liberté ») et la rencontre des personnalités éminentes tel que le président Eisenhower, sans résultats, et sans faire pourtant autant l'unanimité au sein de sa communauté : le 20 septembre 1958, une femme noire, Izola Cury, se jeté sur lui et le poignarde, l'accusant d'être communiste. Rétabli, Martin Luther King effectue en 1959 un voyage en Inde, au cours duquel il rencontre Nehru, qui lui permet d'approfondir sa connaissance du Satyagraha, les principes de Gandhi, concernant la persuasion pacifiste, lequel détermina King à l’utiliser comme son instrument principal pour les protestations sociales, et il s'inspire également des luttes anticoloniales en Afrique. En 1960, il retourne à Atlanta pour devenir co-pasteur avec son père de l'église baptiste Ebenezer.

     

    La même année, il appuie la création du Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC ou Snick, Comité de coordination non violent des étudiants) et soutint l'action des jeunes Afro-Américains du tout nouveau comité contre la ségrégation dans les restaurants du Sud, consistant à l'occupation pacifique (sit-in) de restaurants, de parcs, de piscines interdits aux Noirs, auxquelles succèdent en 1961 des marches de protestation contre le racisme, notamment en organisant des actions collectives dans plusieurs villes du Sud pendant toute la période : Atlanta en 1960, Albany, Georgia, en 1961, ce qui a suscité, bien que ce soit des actions non violentes, une réaction violente de la part des autorités du Sud qui s'oppose aux décisions de la Cour Suprême, à travers des hommes politiques partisans de la ségrégation, comme Orval Faubus, gouverneur de l'Arkansas, ou George Wallace, gouverneur de l'Alabama. L'homme d'un rêve, Martin Luther KingMartin Luther king doit aussi faire face à une accusation de fraude fiscale, à un passage à tabac par la police, à une tentative d’assassinat mais aussi à plusieurs périodes d'emprisonnement à la suite de ses activités. La plus importante est la première à Atlanta, où il a été arrêté dans un sit-in et emprisonné, le cas a attiré l'attention nationale et le candidat à la présidentielle John F. Kennedy, est intervenu (conseillé par Harris Wofford) pour obtenir sa libération, une action si médiatisée qu'elle semble avoir largement contribué à la victoire, à une très faible majorité, de Kennedy huit jours plus tard. Cette élection permet d’ailleurs au mouvement d'acquérir une force supplémentaire. King se dépense sans compter mais le succès de cette campagne fut mitigé. « Les gens se demandaient s'il était qualifié pour être le chef de file national dans les années 1950, raconte le professeur Kirk. Il y avait la désillusion que King transforme ses paroles en un programme concret. » À tel point que des Noirs, déçus, s'orientent de plus en plus sur la voie du séparatisme, celle que prêchent les Black Muslims de Elijah Muhammad, à travers la voix à partir de 1952 de l'autre leader charismatique afro-américain, Malcolm X. « Par ailleurs, reconnait René-Jil Lavoie, journaliste à Radio Canada, maintenant que l'agitation a gagné tout le pays et que les Noirs descendent par milliers dans les rues, une question va se poser : du pacifisme de Martin Luther King ou de la résistance armée de Malcom X, laquelle de ces deux formes de lutte l'emportera ? Luther King doit faire la preuve de l'efficacité de la non-violence; il lance alors en 1963 la campagne de Birmingham (Alabama). » (Recidive.org.)

     

     L'homme d'un rêve, Martin Luther KingEn avril 1963, aux côtés de pasteurs noirs, King s'y attaque aux discriminations dans le monde du travail. Arrêté et emprisonné, il rédige sa célèbre Lettre de la prison de Birmingham. Mais face à la prison, il reçoit le soutien de grandes personnalités politiques : ainsi Kennedy intervient de nouveau en faveur de sa libération. Les caméras de télévision retransmettent les images insoutenables de manifestants désarmés, frappés par la police, et engendrent une vague de sympathie au sein de l'opinion publique pour le mouvement des droits civiques. Le président John F. Kennedy s'en émeut : le 11 juin, il s'adresse au peuple américain à propos des droits civiques, soutenant d'autant plus facilement King que celui-ci ne cherchait qu'à mettre le «rêve américain» à la portée des Noirs par des méthodes pacifistes. Le succès de la campagne de Birmingham fourni d'ailleurs un nouvel élan au mouvement pour les droits civiques qui prit alors toute son ampleur : il ne faiblit pas malgré les tentatives d'assassinat contre Martin Luther King (mai 1963 à Birmingham), tout en, réaffirmant, rappelle Clayborne Carson, professeur d'histoire à l'Université de Stanford et directeur de l'Institut de recherche et de l'enseignement de Martin Luther King Jr, « sa prééminence dans la lutte pour la liberté des Afro-américain grâce à son leadership lors de la campagne ».

     

     

     

    L'homme d'un rêve, Martin Luther KingCela abouti à la Marche sur Washington le 28 août 1963pour inciter le Congrès à voter la loi sur les droits civiques. S’adressant à plus de 250 000 personnes, devant le Lincoln Memorial, et à des millions de téléspectateurs, il prononce son célèbre discours I have a dream : « Je fais le rêve qu’un jour, jusqu’au fin fond de la Géorgie, du Mississippi et de l’Alabama, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires d’esclaves pourront vivre ensemble comme des frères. » Son éloquence bouleverse un grand nombre d’Américains et lui vaut le titre d' « Homme de l'année 1963 » dans le magazine Time. Mais à partir de ce moment, l'administration Kennedy s'éloigna du pasteur, dont les succès l'inquiétaient ; le directeur du FBI, John Edgar Hoover, L'homme d'un rêve, Martin Luther Kingl'accusa d'être sous influence communiste et orchestra une campagne pour le discréditer notamment sur sa vie privée, tentant de prouver qu’il était un mari infidèle. Mais pour ses partisans, King était une source d’inspiration continuelle. L'assassinat de Kennedy le 22 novembre 1963 a produit un climat qui a permit au président Lyndon Baines Johnson de signer le Civil Rights Act qui instaure, en 1964, la fin de la ségrégation dans les lieux publics. King atteint le sommet de sa popularité quand, la même année, à l'âge de trente-cinq ans, il est le plus jeune lauréat du prix Nobel de la paix. Mais le mouvement pour les droits civiques fut désormais la cible tant de la droite américaine — qui se renforça après l'assassinat de Kennedy à Dallas — que des mouvements afro-américains comme le Snick, qui se radicalisaient.

     

    L'homme d'un rêve, Martin Luther KingDe ce fait, la loi de 1964 n'est pas respectée partout. Martin Luther King organise en mars 1965 une grande manifestation à Selma. La violente répression de la police le 7 mars 1965 -connue sous le nom de Bloody Sunday (Dimanche sanglant) - conduit à deux nouvelles marches les 9 et 21-25 mars, dont l'une attire 25 000 personnes, qui attire de plus en plus l'attention de l'opinion publique, et accélère le vote d'une nouvelle loi, le Voting Rights Act (6 août 1965), qui élimine les tests qualifiant des électeurs, et permet dans le Sud l'accès au vote des Noirs. C'est la fin officielle de l'apartheid dans lequel persistaient les États du Sud, un siècle après l'abolition de l'esclavage (13e amendement voté le 10 décembre 1865).

     

    Ce sont les derniers succès du pasteur King car son influence tend à diminuer au sein de la communauté afro-américaine. Originaire du sud des Etats-Unis, il a toujours lutté pour l’égalité, la reconnaissance et l’intégration d’une communauté issue de l’esclavage et plutôt rurale. Mais les idées plus radicales et plus violentes de Malcom X gagnent, justement au moment où depuis fin 1964, marqué par le tiers mondisme, il opère un rapprochement avec King, tel que le montre le fait que le 9 mars 1965, ce dernier a été critiqué au sein du mouvement des droits civiques pour son refus d'affronter les troupes de l’État de l'Alabama et donc de conduire sa première Marche de Selma jusqu'à son terme, le Capitole de Montgomery - en fait, L'homme d'un rêve, Martin Luther Kingil avait juste voulu que cette dernière s'arrête symboliquement là où les incidents avait eut lieu le 7 mars. Le rejet de la communauté noire a désormais un nouveau visage : les banlieues extrêmement pauvres et violentes des grandes villes. Et l’assassinat de Kennedy, perçu comme un défenseur des noirs, donne peu de place à l’espoir. En conséquence, le contexte politique était marqué par une flambée de violence, avec des assassinats d'antiségrégationnistes modérés ou celui de Malcolm X (février 1965), par les émeutes de New York (juillet 1964), du ghetto de Watts à Los Angeles (août 1965) ou de Detroit (juillet 1967), qui montre que la jeunesse noire veut tout obtenir tout de suite. Ainsi Luther King paraît quelque peu en retrait et impuissant face notamment aux émeutes de Watts à Los Angeles, et face aux violences, les libéraux blancs sont décontenancés, tandis que la majorité silencieuse adopte une attitude plus rigide à l’égard des Noirs.

     

    Afin de suivre la montée en puissance des tendances plus radicales, King s'ouvrit alors à de nouvelles formes de contestation : il s'installe à Chicago en 1966 et cherche à étendre le mouvement dans le nord du pays. L'homme d'un rêve, Martin Luther KingLes manifestations qu'il organise dans la ville, pour soutenir la lutte pour le relogement des habitants des bidonvilles de Chicago, suscitent une réaction encore plus violente que dans le sud et connait un échec cinglant ; il reste, cependant, fidèle à ses convictions non violentes malgré l'écho que rencontraient les partisans du « black power » (« pouvoir noir »), slogan lancé pour la première fois dans le Sud par Stokely Carmichael, leader du Student Nonviolent Coordinating Committee, au cours des marches protestation contre la tentative d'assassinat de James Meredith – premier étudiant noir ayant fréquenté l'Université d'Oxford en septembre 1962 –, et ceux d'une autodéfense armée des Afro-Américains (Black Panthers, créées en 1966), qui tous lui reprochaient, malgré qu'il a beau jouir auprès d'eux d’un grand prestige, sa figure d’apôtre du gradualisme et de la modération.

     

     

     

    Face à ces attaques grandissantes, King cherche à élargir son audience en introduisant d'autres thèmes que la lutte contre le racisme : Dès 1966, encore plus en 1967 avec son fameux discours « Au-delà du Vietnam », il se déclare contre la guerre au Vietnam, que les Etats-Unis « occupent le pays comme une colonie américaine », parce que toute guerre est immorale, L'homme d'un rêve, Martin Luther Kingque celle-ci en particulier empêche la réalisation de la Grande Société et menace l’humanité d’un cataclysme nucléaire, radicalisant, ainsi, son action. Il s'engage dans la lutte contre la pauvreté, s'investissant plus politiquement et combattant les méfaits du capitalisme, et organise en décembre 1967 la Campagne des pauvres pour s'attaquer aux problèmes de justice économique. Pour beaucoup de Blancs, King a cessé d’être rassurant ; il va trop loin. La bourgeoisie noire, de son côté, qui a toujours affiché son patriotisme, ne se reconnaît plus en King et il perd aussi l'appui des médias et voit se détériorer ses relations avec le gouvernement. Le Time qui l'avait nommé Homme de l'année cinq ans auparavant, le juge désormais comme un calomniateur démagogique. Pour Martin Luther King, la vie devient de plus en plus dangereuse. Néanmoins, il continue de combattre avec les mêmes méthodes.

     

    Au début de 1968, il prépare sa deuxième marche sur Washington pour faire voter des mesures de lutte contre la pauvreté. Le 4 avril, il est à Memphis, dans le Tennessee, pour apporter son soutien aux éboueurs, tous Noirs, qui sont en grève. Il est assassiné sur le balcon de son hôtel. Survenant un peu plus de quatre ans après l’assassinat du président John Fitzgerald Kennedy, L'homme d'un rêve, Martin Luther Kingla disparition du défenseur charismatique des droits civiques des Noirs américains provoque une vive émotion et suscite des émeutes dans les ghettos (46 morts et plus de 2 500 blessés), apportant une ultime preuve de sa popularité mais aussi de la fragile influence de sa doctrine. Dans tous les Etats, sauf en Géorgie dont le gouverneur reste un partisan pur et dur de la ségrégation raciale, les drapeaux sont en berne. 100 000 personnes assistent à ses obsèques à Atlanta, et le président Lyndon Johnson décrète un deuil national.

     

    L’enquête permettra d’arrêter, deux mois plus tard à Londres, le principal suspect : James Earl Ray (1928-1998), évadé d’un pénitencier du Missouri, militant ségrégationniste présumé, qui n’a peut-être été qu’un tueur à gages stipendié par une organisation de droite. Il s'est rétracté par la suite, recevant le soutien de membres de la famille de King, qui croyait qu'il avait été victime d'une conspiration, et l'enquête fut rouverte en 1997. Ray est mort en prison en 1998, mais dans un procès devant un jury à Memphis en 1999, la famille de King a obtenu un jugement pour homicide contre Loyd Jowers, qui a affirmé (1993) qu'il avait arrangé le meurtre pour un patron de la Mafia. De nombreux experts, cependant, ne sont pas convaincus par le verdict, et en 2000, après une enquête de 18 mois, le Département de la justice a discrédité Jowers et conclu qu'il n'y avait aucune preuve d'un complot d'assassinat.

     

     

    L'assassinat de Martin Luther King a, cependant, contribué à l'adoption d'une loi interdisant la ségrégation raciale dans l'habitat et à l'élaboration de mesures pour lutter contre la ségrégation scolaire et peut-être aussi à la création en mars 1969 par le président Nixon, l'Office of Minority Business Enterprise, qui a pour but d'encourager l'activité commerciale des minorités. L'homme d'un rêve, Martin Luther KingOn peut donc comprendre pourquoi Martin Luther King se voit décerner à titre posthume la médaille présidentielle de la liberté par Jimmy Carter en 1977, le prix des droits de l'homme des Nations unies en 1978, la médaille d'or du Congrès en 2004, et est considéré comme l'un des plus grands orateurs américains. Depuis 1986, le Martin Luther King Day est devenu un jour férié aux États-Unis. D'après le théologien Michael Eric Dyson, cette « canonisation » de King aurait même dilué son message, adouci ses critiques et fait de lui un « bon nègre ».

     

    On ne peut lui donner tout à fait tort. En effet, laissant comme héritage la non-violence et l'ascension des noirs dans la vie politique américaine, qui va culminer avec l'élection de Barack Obama en 2008, on aurait pu penser que l’évolution entamé par cette dernière permettrait à terme de réaliser le rêve de Martin Luther King. L'homme d'un rêve, Martin Luther KingMais, il n’en fut rien. Barack Obama, qui avait fait le pari de construire une société post-raciale, aux Etats Unis, a échoué car les États-Unis sont encore aux prises aux mêmes problèmes que dans les années 1960, notamment la pauvreté, les taux d’incarcération et les problèmes de violences policières, conjuguées aux catégorisations raciales qui se développent de plus en plus dans le pays, et permirent l’élection à la présidence de la république américaine du populiste Donald Trump. Tel que le reconnaissait le sénateur démocrate de GéorgieJohn Lewis : « 50 ans après, il y a encore du travail car il y a des forces en Amérique, dans notre société au sens large, qui veulent nous ramener à une autre époque, et à un autre monde. Et il faut le répéter : nous avons beaucoup avancé, nous ne reviendrons pas en arrière. »

     

    L'homme d'un rêve, Martin Luther KingEt, en effet, le mouvement des droits civiques connaît actuellement un second acte, grâce aux compagnons de King, tel le sénateur John Lewis. Notamment dans le mouvement « Black Lives Matter » actif depuis 2013, « La vie des Noirs compte », né du ras-le-bol de toute une communauté face aux violences policières ou dans le mouvement « Marchons pour nos vies », créé par quelques étudiants après une énième fusillade dans un lycée de Floride en 2018 et qui a rassemblé des centaines de milliers de manifestants à Washington et dans le reste du pays.

     

    Une façon de dire pour le mouvement des droits civiques que la lutte est encore loin d'être finie d’autant que Donald Trump n’a rien fait pour les rassurer pendant toute sa présidence Et encore moins, sa contestation suite à sa défaite face au démocrate Joe Biden, ancien vice-président d’Obama, lors des élections présidentielles de novembre 2020, soutenu par ses partisans, et l’assaut du Capitole par ces derniers le 6 janvier 2021. L'homme d'un rêve, Martin Luther KingLe monde entier et pas seulement aux Américains a pris conscience, que malgré l’élection d’Obama en 2008, la fracture de la nation américaine est encore vivace. Car ce qu’il y a de tragique en ce qui concerne les Noirs des États-Unis, à la différence des combats menés par Gandhi et tous les leaders des guerres anticoloniales qui ont rythmé l’après-guerre, c’est qu’ils étaient et restent minoritaires. « La démocratie réelle égalitaire et sociale réclamée par King, souligne dans l’épilogue de son livre Martin Luther King. Une biographie intellectuelle et politique, paru en 2015 aux éditions du Seuil, Sylvie Laurent, est toujours un projet lointain, sans doute inatteignable, et l’élection d’un président noir, preuve du chemin parcouru, ne modère en rien le constat de l’ampleur de la route qu’il reste à parcourir. »

     

      

     

    J’espère que ce petit article – c’est bien sur un euphémisme ! – vous aura appris beaucoup de choses sur ce grand personnage de l’histoire américaine et qu’il vous aura aussi donné envie de suivre mon blog.

     

     

     


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  • Une fête des Grands Pères qui entre dans les moeurs !

     

    Ce dimanche 1er octobre, nous avons célébré la fête des Grands-Pères. Alors j’en profite pour souhaiter même si c’est avec un peu de retard une très bonne et joyeuse fête à tous les papis !

    Une fête des Grands Pères qui entre dans les moeurs !

    Cette fête est plutôt récente et mérite d’être mieux connu car elle nous permet d’honorer une des chevilles ouvrières de la famille française, un des grands parents, le grand-père. Ces derniers étaient jusqu’en 2008 les grands oubliés derrière les Mères, les Pères et même les Grands-mères qui, elles, avaient leur fête depuis 1987. Et les Grands-Pères n’y étaient pas inclus contrairement à d’autres pays à travers le monde où les grands parents sont fêtés ensemble.

    Les plus anciennes sont celles des États-Unis et du Canada où depuis 1978 et 1995 est célébrée la fête nationale des Grands-Parents tous les ans le premier dimanche qui suit la fête du travail, elle-même fixée au premier lundi du mois de septembre. Une fête des Grands Pères qui entre dans les moeurs !Au Canada, cette initiative a le soutien de l'association des Grands-Parents du Québec et du réseau FADOQ. Depuis 2005, c’est le cas aussi de l’Italie annuellement à la date du 2 octobre et aussi à Taiwan à partir de 2010 tous les derniers dimanches du mois d'août. Au Portugal, « O dia dos avos »  a lieu selon la tradition de l’Église catholique le 26 juillet du calendrier grégorien. Par contre, en Pologne, il existe le jour des Grands-Pères (« Dzień Dziadka »), qui leur est consacré, tous les 22 janvier. Dans le monde entier, les grands-parents ont le droit à une Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées le quatrième dimanche de juillet de chaque année.

     

    Mais, contrairement à celle des Grands-Mères créée par la marque Café Grand'Mère, la fête des Grands-Pères n’est pas du à une initiative commerciale. Son initiateur est Franck Izquierdo. Né en 1973 dans le Val-d’Oise, cet artiste peintre et auteur français de livres jeunesse est aussi inventeur : il a été médaille de bronze du Concours Lépine 1991 pour l’invention d’une Brosse à dents jetable.

    Une fête des Grands Pères qui entre dans les moeurs !L'écrivain explique ainsi sur son site internet dédié qu'après avoir perdu son grand-père, il s'est demandé s'il existait une fête spécialement pour les papys. Et, à sa grande surprise, il s'est aperçu que non. Constatant qu’il existait cependant une forte demande sur les forums, il a donc décidé d'y remédier, expliquant : « Pour la petite histoire, j'ai décidé d'instaurer cette fête en l'honneur de mes deux grands-pères et de tous les grands-pères. (…) Que cette fête relie toutes les générations et soit une excellente occasion pour toutes les familles de France de se retrouver pour fêter le patriarche de leur famille… ». 

    Une fête des Grands Pères qui entre dans les moeurs !Soutenu dans sa démarche par le secrétariat d’État chargé des aînés, Franck Izquierdo a utilisé un processus on ne peut plus simple : pour 15 euros, afin d’homologuer sa création de la « fête des grands-pères », il a déposé auprès de l’INPI (Institut national de la propriété industrielle) une « enveloppe Soleau », c’est-à-dire un dispositif moins contraignant qu’un dépôt de marque, lui permettant d'être identifié comme le créateur de cette fête. Franck Izquierdo rappelle que « pour la petite histoire, c’est avec le peu d’argent que lui lègue son grand-père paternel qu’il décide d’instaurer cette fête en l’honneur de ses deux grands-pères et de tous les grands-pères. »

    La fête des grands-mères ayant lieu le premier dimanche du mois de mars, c'est-à-dire la première semaine du troisième mois de l'année, la fête a été placé la première semaine du troisième mois avant la fin de l'année. De quoi équilibrer le calendrier. La première célébration des Grands Pères eut donc lieu le dimanche 5 octobre 2008. Une fête des Grands Pères qui entre dans les moeurs !Tel que le présente très bien sur son site l’écrivain, « Les aïeuls sont ainsi fêtés tous les premiers dimanches d’octobre. Grâce aux progrès de la médecine, l’espérance de vie s’allonge chez les femmes comme chez les hommes et les nouvelles générations de grands-pères en France ne sont plus touchées par les grandes pertes dues à la Première Guerre mondiale et à la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, cette fête est l’occasion de rendre hommage à des hommes parfois très jeunes, et à d’autres, plus âgés, voire centenaires. Que cette fête relie toutes les générations ! »

     

    Une fête des Grands Pères qui entre dans les moeurs !Un peu moins célébrée que la fête des grands-mères, cette célébration qui n’a commencé qu’en 2008 entre néanmoins dans les mœurs et la nouvelle génération de papys commencent à recevoir des cadeaux le premier dimanche d'Octobre. Les écoles sont peu nombreuses à faire préparer des cadeaux et on ne note pas de couverture médiatique pour cet événement. En effet, encore cette année la fête a été peu évoqué par les journaux télévisés. De ce fait, les promotions et autres avantages sont très rares pour favoriser cette célébration.

    Cependant, c’est une merveilleuse occasion, tel l’a voulu Franck Izquierdo, qui vit maintenant en Vendée, pour favoriser le rassemblement inter-générationnel à notre époque où l’espérance de vie s’allonge grâce à des avancées majeures, nos aînés vivent plus longtemps et sont en meilleure santé ; Une fête des Grands Pères qui entre dans les moeurs !fini les guerres, les maladies et les épidémies. Cependant, si autrefois lesgrands-parents vivaient sous le même toit avec leurs enfants et leurs petits-enfants, aujourd’hui, les évolutions sociales ont fait que les personnes âgées soient en quelque sorte mises à l’écart, vivant le plus souvent dans une maison de retraite, étant placés dans un centre d’accueil spécialisé ou que leurs enfants et petits-enfants vivent à des centaines de kilomètres. Cette fête est justement un rappel affectueux pour prendre soin de nos aînés et l’occasion d’inspirer nos enfants à se rapprocher de leurs grands-pères et à leur exprimer leur amour sincère.

    C’est donc le bon moment pour montrer en cette journée spéciale aux aînées de notre famille que nous les aimons et qu’ils sont importants pour nous. Une fête des Grands Pères qui entre dans les moeurs !N’hésitons pas à leur rendre visite, à passer un moment convivial ensemble tout en leur offrant des cartes faites maison, des poèmes dédiés, et des petits cadeaux sans céder bien sur à l’appel au consumérisme selon la volonté de son créateur. Toutefois, un geste d’affection et de tendresse, fera aussi chaud au cœur qu’un cadeau à nos aînés surtout si vous avez oublié que la fête des grands pères avaient lieu. Et c’est encore mieux pour votre fibre écolo (et aussi pour votre porte-monnaie). Et si on est adulte on pourra aussi les remercier pour les beaux souvenirs de notre enfance, le temps passé et l’amour qu’ils leur ont donné.

     

    J’espère que cet article vous aura appris plein de choses utiles sur cette fête qui demande à être plus connu et je tiens encore à souhaiter une très bonne et joyeuse fête à tous les papis !

     

    Sources utilisées sur cet article : https://www.sudouest.fr/societe/le-saviez-vous-ce-dimanche-on-celebre-les-grands-peres-mais-d-ou-vient-cette-fete-16857913.php ; https://www.geo.fr/histoire/quelle-est-lhistoire-de-la-fete-des-grands-peres-206539 ; https://www.journaldesfemmes.fr/maman/guide-sorties-et-fetes-en-famille/2678359-fete-des-grands-peres/ ; https://www.santeplusmag.com/111126080-fete-des-grands-peres-psychologie/; https://kalendrier.ouest-france.fr/fetes-civiles/fete-des-grands-peres.html ; https://www.c-and-a.com/fr/fr/shop/dates-et-origine-fete-grand-mere-et-grand-perehttps://actu.fr/societe/c-est-la-fete-des-grands-peres-le-1er-octobre-mais-pourquoi-ca-tombe-si-tard-dans-l-annee_60151369.html.


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  • Petit guide d'Halloween pour les débutants !!!


     

    Pour tout apprenti fêtard, il faut apprendre quelques notions. Et l'étymologie du nom de la fête que vous vous apprêtez à célébrer peut être d'une importance cruciale pour en saisir toute la subtilité.

     

    En effet, Halloween n'est pas apparu avant la fin du XIIe siècle, et pas par l'œuvre du Saint Esprit, mais par christianisation progressive de la fête païenne du solstice d'hiver celte,  Samain. D'ailleurs, le nom de la fête chrétienne de Toussaint dans les sources irlandaises les plus anciennes, entre le VIIIe et le XIIe siècle, était Samain, qui fut célébré également en Gaule jusqu'au Moyen-Âge.  Quelques traditions survivantes en Bretagne et en Lorraine en font foi. Puis la fête de Toussaint, à partir du XIIe siècle, prit le nom d'Hallowmas, All Hallows, Hallowtide (Nuit sainte ou de tous les Saints), et se déroulait alors sur trois jours de la célébration actuelle (du 31 octobre au 2 novembre), tel qu'actuellement.

    Petit guide d'Halloween pour les débutants !!!Le premier était donc en fait l'Hallows'Even, contracté en « La veille pour la nuit sainte qui précède », qui était la célébration de Tous les Saints, le 1er novembre, ce qui s'est contracté avec le temps en Halloween. En Écosse et en Irlande, une forme gaélique très proche de Samain, Oidhche Shamhna (la nuit de la fin de l'été), perdura. Ce petit passage vous permettra de briller en société ou devant vos enfants en cette veille de Toussaint afin de mieux préparer vos festivités que je m'en vais rendre moins commerciale et plus populaire.

     

     

    Après, ce petit exercice de vocabulaire. Passons donc aux festivités.

     

    D'abord, penser à décorer votre maison mais de la forme traditionnelle. Un bon Halloween est celui qui respecte les traditions. Choisissez des symboles de l'automne, des valeurs sures, et recommandé par les deux poètes écossais qui ont été les deux premiers à nous donné des informations complète sur Halloween, John Mayne, en 1780, et Robert Burns, en 1785 : les citrouilles, les feuilles de maïs, les épouvantails (Scarecrow). N'hésitez pas non plus à sculpter des visages dans des grands navets, pratique attesté en Écosse au XVIe siècle. Comme les écossais, il ne faut pas oublier de rendre hommage à ses morts et aider les âmes de nos proches au Purgatoire. Un avant goût de la fête des défunts, qui tombe le 2 novembre. Vous pouvez aussi, comme on le fait en Lorraine, dans le Pays de Nied, sculpter avec vos enfants - il faut tout de même ne pas être le seul à la peine - des têtes grimaçantes dans des betteraves, légumes dont la récolte marque la fin des travaux des champs,  que vous éclairerez à la lumière d'une bougie, et que vous déposerez sur les rebords de fenêtres pour effrayer les passants. Ce qui est bien plus amusant et vous permet de faire des essais d'éclairage naturel avant Noël.

     

    Le parcours du combattant commence surtout avec la tournée des bonbons. Opter pour les valeurs sures. Mais l'Écosse peut vous servir de point de repère. Pour le déguisement, Robert Burns, dans son poème Halloween, nous apprend qu'en 1785, les enfants se costumaient en sorcière - probablement associée à la fête dès la première vague de poursuite par le tribunal de l'Inquisition contre ces dernières entre 1480 et 1520 -,  en fantôme (bogy), en créatures du folklore celte, les aos sí ou aes sídhe (Leprechaun, Fée, etc.), très différents de ceux des contes, ainsi qu'en démons. Ou opter pour la formule irlandaise certes moins diverses mais moins agressives pour le porte monnaie : un maquillage en noir et blanc avec le port de vieux habits ou draps et de chapeaux de sorcières. Au moins, vos enfants sortiront du lot par rapport à ceux qui sans imagination reprennent les classiques des films gothiques d'Universal et de la Hammer (vampires, loups-garous, créature de Frankenstein, etc.) ou de Zombies.

     

    Confectionnez-leur aussi des lanternes afin de les protéger du Noir mais aussi des aos sí, qui vivent dans le royaume des Morts Celte (Sidh) et les monticules, et les mauvais esprits, venus tout droit de l'Enfer, si leurs déguisements ne les a pas trompés.  Soit le Neepy Candle écossais, un visage diabolique gravé dans un rutabaga (neepen en anglais) évidé, éclairé de l'intérieur, pour effrayer les mauvaises fées, soit le Jack-O'-Lantern anglais et irlandais, des betteraves, des pommes de terre et des navets, évidé mais pour faire des lanternes. Le terme vient du nom « Jack à la lanterne », en fait un veilleur de nuit ou un homme qui portait une lanterne qui apparut pour la première fois dans un livre, en 1750, et qui deviendra en Irlande un personnage de conte pour expliquer la fabrication de ces lanternes. Mais rien ne vous oblige à ne pas préférer le Jack O'Lantern, en forme de citrouille, attesté aux Etats-Unis dès 1837. Il faut savoir que la variété particulière orange du cucurbitacée appelée Jack O'Lantern n'y est attestée que depuis le début du XXe siècle, probablement parce qu'elle a la forme d'un visage et est très facile à creuser. Ce sera probablement plus évident pour vous que de creuser des lampes et des visages dans des rutabagas, des betteraves, des pommes de terre et des navets moins maniables et impressionnera pour vous parents vos enfants s'ils sont jeunes.

     

    Apprenez-leur aussi les mots magiques pour venir quémander des bonbons qui à l'origine était des petits gâteaux, appelés soul cakes (« les gâteaux de l'esprit »), remplis de piment, muscade, cannelle, ou d'autres épices douces, de raisins secs ou de raisins de Corinthe, offert aux pauvres contre lesquels ils s'engageaient à prier à All Souls Day, la fête des défunts (2 novembre), pour que les âmes (soul en anglais) des morts de la famille des gens qui les avaient offerts puissent aller au ciel. Cette pratique, le souling est attesté dès le XIIe siècle dans les îles britanniques, et est rapporté notamment par William Shakespeare dans sa pièce, Les Deux Gentilhommes de Vérone (1593). Rien ne vous empêche d'en préparer pour les enfants qui passeront, ça leur changera des sucreries artificielles qu'on leur offre à cette occasion. Et en empêchera le roi du bonbon Haribo de faire de nouvelles victimes.

     

    Un choix simple s'offre à vous. Soit vous leur apprenez la mendicité forcée avec le récent Trick or Treat, qui signifie « tu paies ou tu as un sort », attesté aux États-Unis seulement en 1934. La malédiction a toujours fait peur aux récalcitrants. Soit vous leur apprenez à utiliser les techniques de chanteur ou de comique du métro bien moins agressive. Alors l'Irlande est faite pour vous. On atteste qu'en 1900, on interpréter au gens devant la porte ce très beau chant, que vous n'aurez qu'à adapté à une sonorité plus moderne et moins financière, façon Poetic Lover  pour ensorceler le public devant vous : « Halloween arrive bientôt et les oies engraissent. S'il vous plait mettez un penny dans le chapeau du vieil homme. si vous n'avez même pas un penny, la moitié d'un fera l'affaire. Si vous n'avez même pas un penny, que Dieu vous bénisse et votre père aussi. » Le succès sera garanti et pourra faire naître quelques vocations. Et si vos enfants préfère les blagues, la méthode anglaise peut aussi vous aidez à base de « Joyeuse Joyeuse Faites », « Merry Merry Making » en anglais. Il ne faut pas enrayer une future carrière de comique en herbe. Surtout si le public joue le jeu. Et laissez-les faire tranquillement leur tournée sous votre surveillance car n'oubliez pas que les aos sí et les esprits mauvais sont prêts à vous faire peur.

     

    Pendant ce temps, profitez-en aussi, n'oubliez pas qu'Halloween maintint la coutume celtique de la oídche na h-aimléise, la nuit des bêtises, où au cours de la nuit d'Halloween, les gens se déguisaient et faisaient des farces à leurs voisins : profitez-en par exemple, pour enlever le linge qui sèche, changer les numéros de portes, cogner sur les portes et se sauver pour se faire passer pour un esprit. Sinon, soyez plus méchant et imiter les bretons, qui dans le Finistère, entre le XVe siècle et la moitié du XXe siècle, creuser des betteraves, et y pratiquer des trous en forme d'yeux, de nez et de bouche, pour y introduire un bout de bougie et refermer le tout, dans le but évident de les poser la nuit sur un talus ou dissimulé dans les broussailles d'un terrain creux pour effrayer les gens. On peut appliquer la même initiative avec les têtes grimaçantes lorraines sur les rebords de fenêtres, des puits, les murs des cimetières ou aux croisements des chemins. Rien de mieux qu'une petite frayeur à la française. Mais attention aux relations de voisinage le lendemain.

     

     

    Bien entendu vos enfants rentreront fatiguer et c'est à vous de le remettre en santé. En Angleterre, où Halloween était autrefois appelé « la nuit du casse-noisettes » ou la « nuit de la pomme croquante » (« Snap Apple Night »), ainsi qu'en Écosse et en Irlande, les familles réunies autour du feu racontaient des histoires, et en particulier sur les ancêtres dans les deux derniers. Vous pourrez à plaisir les remplacer par des histoires d'horreur, voire par des films d'horreur, mais  pour les derniers ce sera plus entre adultes et seulement si vous êtes célibataires et entre amis.

     

     

    En Angleterre, il faut également manger. Privilégier, comme les Anglais des noisettes et des pommes de saison. Sinon, comme en Irlande, soyez inventifs. Pourquoi ne pas lire l'avenir en mangeant, un héritage celtique. Pour cela compter sur le Barmbrack (Bairin Breac en gaélique), un gâteau de fruits légers, où l'on place des objets comme des pièces de monnaie, bagues ou dés à coudre et autres charmes avant la cuisson. Selon la légende, l'année suivante, celui qui trouve la pièce deviendra riche, celui qui trouve la bague se mariera bientôt et celui qui a obtenu le ne se mariera jamais. Si vous ne voulez pas qu'une personne soit triste, préférer plutôt amuser vos enfants ludiquement avec la nourriture.

    Toujours en Irlande, un jeu d'enfants populaire durant cette soirée est celui où une pomme doit être attrapée dans un bac d'eau en utilisant seulement sa bouche. Un autre jeu consiste à essayer de manger, en ayant les yeux bandés, un pain enrobé de mélasse pendant au plafond par une ficelle. Reprenez-les à votre guise et amusez-vous bien en famille.

     

    Ensuite, couchez-vous bien, car deux jours vous attendent de front, la Toussaint et la fête des défunts, et qui vous demanderons autant d'effort et de patience qu'en cette soirée. Alors ne forcer pas trop.

     

     

     


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  • Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !

     

    En ce jour, je vous écris cet article – certes avec un peu de retard - afin de vous offrir des petis cadeaux de joyeuse veille de Toussaint, et de très bonne fête de la Toussaint !

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !

     

    Pour ceux qui voudront des manières inventives de célébrer la veille de la Toussaint, je vous renvoie au petit guide que j'ai consacré à la fête et que j’ai mis hier soir sur ce blog. Et, en plus, qui vous permettront aussi de briller à table en racontant quelques anecdotes sympathiques, sur cette fête et ses origines. Demain, je mettrai un autre petit guide qui cette fois-ci vous accompagnera pour la fête de la Toussaint et celle des défunts les 1er et 2 novembre.

     

    Pour ceux qui m’ont connu sur Skyblog et qui ont lu la présentation de mon blog, ils savent que je ne suis pas venue les mains vides mais avec des cadeaux en lien avec cette fête pour remercier ceux qui profite de l'antre de mon blog. Alors ne venez pas me maudire à grands coups du « Trick or Treat » (« Tu paies ou tu as un sort » qui a été traduit improprement par « Des bonbons ou un sort »).  J’espère que vos bonbons vous plairons, n'ayant pas trop envie d'avoir un sort. Ce dont je ne doute aucunement.

     

    Tout d’abord celui pour mon frère, Taigong788, c’est une affiche intitulé Hammer Horror Montage, réalisé par Harnois75, et qu’il a posté sur redtubbe. C’est un montagne de l’imagerie horrifique de la Hammer Films avec Dracula, le Baron Frankenstein, le Loup-Garou et le Diable.

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !

     

    L'Angleterre, qui était dans les années 1930 le premier marché européen pour les films fantastiques américains, s'approprie le genre, alors que celui-ci est délaissé aux États-Unis au profit de la science-fiction, lui faisant retrouver une nouvelle jeunesse à partir du milieu des années 1950. Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Fondée par William Hammer et Enrique Carreras en 1934, le studio, à l’origine spécialisé dans les comédies et vaudevilles, connaît ses premiers vrais succès avec des films de science-fiction mâtinés d’horreur : The Quatermass X-Periment (1955) et X L’inconnu (1956). La firme décide alors de se lancer dans l'exploitation dès lors systématique d'un genre dont elle amorce le renouveau et qui va devenir sa marque de fabrique. Tandis que Val Guest récidive avec La marque (1957) et Le redoutable homme des neiges (1957), Terence Fisher réalise, avec Frankenstein s'est échappé (1957), un triomphe international qui enclenche des suites à commencer par La revanche de Frankenstein (1958).

    La Universal passe un accord avec La Hammer qui peut se servir de tout son bestiaire.  Entre 1957 et 1962, Terence Fisher remet au goût du jour les grands monstres cinématographiques immortalisés avant guerre par l'Universal : Le cauchemar de Dracula (1958), La malediction des pharaons (1959), Les maîtresses de Dracula (1960), La nuit du Loup-garou (1961), Le fantôme de l'Opéra (1962)... et en, dehors de la Universal, Le chien des Baskerville (1959) ou Les deux visages du docteur Jekyll (1960). Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Le succès de cycle d'horreur gothique repose sur trois piliers : le choix systématique du Technicolor permettant des audaces érotiques et sanglantes inédites ; la reprise de l'idée du star system d'Hollywood des années 30 où Bela Lugosi et Boris Karloff sont remplacés par Peter Cushing et Christopher Lee ; le décorum gothique de la société victorienne dont les monstres mettent à mal les valeurs (puritanisme, phobie sexuelle). Et Autour de Fisher, on trouve une belle équipe d'artisans : Jack Asher, chef opérateur ; James Bernard, musicien ; Philip Martell, orchestrateur ; Bernard Robinson, décorateur ; John Elder / Henry Younger (pseudonymes du producteur Anthony Hinds) et Jimmy Sangster, scénaristes.  Fort de son succès, la Hammer fut courtisée par de nombreux majors d'Hollywood dans les années 60. Le studio travailla en collaboration avec Columbia, 20th Century Fox et Universal. Parallèlement au genre fantastique, la Hammer ne dédaigne pas produire parfois quelques œuvres plus ambitieuses comme Tout près de Satan (Robert Aldrich, 1959) ou de prestige comme Les damnés (Joseph Losey, 1963).

    Après 1962, outre Terence Fisher, qui reste sa grande révélation avec La gorgone (1964) et Les vierges de Satan (1968), la firme lance des artisans talentueux, qui lui emboîte le pas et signe eux aussi, dans une atmosphère de création effervescente, des réussites, Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !comme John Gilling : Le spectre du chat (1961), L'Invasion des morts vivants (1966), La femme reptile (1966) ; Robert Day : La déesse de feu (1965); Freddie Francis, photographe remarquable et futur directeur de la photographie de Lynch : Paranoïaque (1963), L’Empreinte de Frankenstein (1964), Dracula et les femmes (1968) ; Don Chaffey : Un millon d'années avant J.-C. (1966) ; Don Sharp : Le baiser du vampire (1963), Raspoutine, le moine fou (1966) ; Roy Ward Baker, qui avait connu un passage à Hollywood : Les monstres de l'espace (1967). Michael Carreras lui-même dirigera quelques films avant de prendre en main les destinées de la compagnie à partir de 1971.  La Hammer participe ainsi à la révolution pop, menée par les Beatles ou les Rolling Stones. Elle fait école en Italie avec Mario Bava et Riccardo Freda, aux USA avec Roger Corman et en Espagne avec Jesus Franco. En 1968, le studio reçut le Queen's Award of Industry pour avoir dépassé un revenu de 5 millions de livres après trois années de succès.

     

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Dans les années 70, alors que le fantastique change en dehors de la Hammer avec Rosemary baby's (Roman Polanski, 1968), La nuit des morts vivants (George A. Romero, 1968) et l’Exorciste (William Friedkin, 1973) et que de nouvelles compagnies britanniques puisent à de nouvelles sources d'inspiration (Amicus et ses films à épisodes), la Hammer mise sur toujours plus de vampire et de gothique, réduite à recourir systématiquement à une redondance dans la violence (le Retour de Frankenstein, Fisher, 1969) qui verse parfois dans le grotesque (les Cicatrices de Dracula, R. W. Baker, 1970) ; malgré la réticence de Christopher Lee, les producteurs insistaient pour qu'il interprète encore à plusieurs reprises le Comte Dracula. Et, les jeunes en qui la Hammer avait mis ses espoirs de relève ne purent pas tenir la distance, malgré de brillantes réussites isolées : Peter Sasdy, auteur des très originaux La comtesse Dracula (1971) et La fille de Jack l'eventreur (1971), et John Hough, responsable de Les Sévices de Dracula (1971). Le succès décline.

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Les films de la Hammer durent suivre l'évolution de la société. La nudité et la violence se firent beaucoup plus présentes à l'écran. L'actrice Ingrid Pitt incarna en 1970 Carmilla dans The vampire Lovers (1970) et la Comtesse Ersebeth Bathory dans La Comtesse Dracula (1971) et les films de la Trilogie Carmilla (The Vampire Lovers ; La Soif du Vampire, Jimmy Sangster, 1971 ; Les Sévices de Dracula) montrèrent des scènes de lesbianisme. Les studios tentèrent aussi de remettre Dracula au goût du jour avec Dracula 1973 (Alan Gibson, 1972) et sa suite puis Dracula vit toujours à Londres (id., 1974), qui se situent dans le Swinging London. Le film de 1974, Capitaine Kronos, chasseur de vampires (Brian Clemens) était censé être le pilote d'une série, proposant toute une nouvelle mythologie vampirique. En contact avec la Shaw Brothers, la Hammer se lança dans le Kung-Fu avec La légende des sept vampires d'or (Roy Ward Baker) en 1974. En 1974/75, Michael Carreras avait eu dans l'idée d'adapter le personnage des comics Vampirella, mais ce projet n'aboutit pas. Les budgets se réduisent, la Universal, la Fox ou la Columbia cessant progressivement de commander des films au studio de la Hammer. En 1976, Une fille pour le Diable fut le dernier film fantastique de la firme.

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !En 1978, La chanteuse britannique Kate Bush rendit hommage au genre gothique du studio à travers sa chanson Hammer horror. En 1979, celui-ci tenta un remake d’un film d’Hitchcock The Lady Vanishes mais ce fut un échec. La compagnie entre en sommeil et ne produit plus pour le grand écran. Mais elle reprend ses activités. En 1980 sous l'égide de deux nouveaux producteurs exécutifs avec la réalisation de mini-série fantastique en 13 épisodes en  pour la chaîne de télévision ITV, Hammer House of Horror qui connut un petit succès ce qui conduisit la firme à produire une suite aussi en 13 épisodes Hammer House of Mistery and Suspense en 1984. Mais la série ne rencontra pas le succès attendu et la Hammer s’éteignit... avant de renaître de ses cendres, après une longue hibernation, en 2007, avec son rachat par John de Mol (le fondateur du Groupe Endemol) et a produit depuis quatre longs métrages horrifiques, noyés dans la masse, mais en conservant son identité intacte.

     

     

     

    Puis celui pour toi jema-lou, c’est un dessin préparatoire de Chas Addams, intitulé Family Portrait, qui a servi de dessin de couverture pour son livre Homebodies, publié en 1954 chez Simon and Schuster.

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !

     

     

    Né en 1912 à Westfield dans le New Jersey, le petit Charles descend des présidents américains John et John Quincy Adams (malgré l'orthographe du nom). Son père Samuel Addams était vendeur de pianos. Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Sa mère, Grace Spears, s’étonnait du goût de son fils pour les vampires, goules, monstres, cadavres, momies, mais il se considérait comme « l’archétype de l’Américain moyen ». Il voulait être médecin mais, encouragé à dessiner par son père,  il a étudié à l'Université de Pennsylvanie puis à New York et devint caricaturiste. Son premier dessin fut publié dans le magazine américain New Yorker en 1932, et dont il devint un des free lance réguliers à partir de 1940. Dans celui-ci, ses croquis abordent l’architecture, les relations sociales, la ville de New York ou encore l’histoire, mais avec beaucoup d’humour noir et un grand sens du macabre. De fait, son style rappelle les gravures de l’illustrateur français Gustave Doré ou encore les œuvres du bri­tan­nique Arthur Rackam, connu pour avoir imagé une com­pi­la­tion d’histoires macabres d’Edgar Allan Poe.

     

    C’est en août 1938 qu’apparaît pour la première fois la Famille Addams dans le New Yorker. A la base, il s'agit d'une gamme de 150 caricatures qui présentent une famille américaine, dont les membres sont une inversion satirique de la famille américaine idéale du xxe siècle : un clan aristocratique riche, étrange et sinistre, vivant dans une grand manoir hantée – pour lequel il s'est inspiré de l'Université de Pennsylvanie qu'il a fréquenté étudiant, dont le College Hall –, qui se délecte de tout ce qui est étrange et aussi macabre qu’eux et ne se soucie pas que les autres les trouvent bizarres ou effrayants. Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Les personnages qui la composent ne sont pas nés tous en même temps, c’est un groupe d’individus qui s’est progressivement agrandi et n’a émergé comme véritable famille que plusieurs années après la première apparition de chaque personnage. Celle-ci comprenant le couple Gomez et Morticia Addams, leurs enfants Mercredi et Pugsley, et quelques membres proches comme Oncle Fétide, Grandmama, le majordome Lurch et La Chose, personnage culte de l'univers, et plus largement du cinéma, qui ne deviendra une main qu’en 1964 avec la série TV. Il y avait même la pieuvre de compagnie Aristote réintroduite dans le dessin animée de Conrad Vernon et Greg Tiernan. Cousin Machin est lui aussi apparu a posteriori en 1964. Par ailleurs, leur nom de famille, Addams, ne résulte pas d’un choix artistique conscient, mais s’est simplement imposé en référence au nom de leur créateur. Quant aux prénoms, les membres de la famille n’en ont pas non plus à l’origine. Ils n’ont été baptisés avec les noms qu’on leur connaît que pour la série télévisée La Famille Addams en 1964.

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Le succès est immédiat et durera quasiment jusqu’à la mort de l’auteur, ces personnages lui permettant de développer un humour noir qui fera sa renommée. Instantanément célèbre, Charles Addams devint fréquentable (il fut le cavalier de Joan Fontaine, puis de Greta Garbo) et se maria trois fois avec des femmes ressemblant à son idéal féminin, Morticia, mais il ne voulait pas d'enfant. Charles Addams, était, dit-on, « le fils d’Edgar Poe et de Dorothy Parker ». En fait, il ressemblait à Lyndon Johnson (ce qui n’est pas forcément mieux) et ses amis le décrivaient comme un homme sociable, bien habillé, aux manières douces et élégantes, qui plaisait beaucoup aux femmes. Mais, de son vivant, il dessinait aussi sur une table de dissection, entouré de lézards en bronze, devant son presse-papiers favori, un morceau de pierre tombale. « En fait, disait-il, il y a deux choses que j’adore, dans la vie. Les arbalètes et les serpents » et sa devise était : « La mort, c’est OK. » Et, sa dernière cérémonie de mariage eut lieu dans un cimetière de chiens.

     

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Très vite, les dessins de presse sont adaptés en série télévisée par le producteur David Levy pour la chaîne ABC. De 1964 à 1966, le show, La Famille Addams, centré sur cette famille pas comme les autres tourné en noir et blanc, est diffusé pendant 64 épisodes et met en vedette John Astin dans le rôle de Gomez Addams et Carolyn Jones dans celui de Morticia Addams. La série était très populaire et a été diffusée dans de nombreux pays à travers le monde. 55 ans plus tard, elle reste la référence quand on parle de La Famille Addams, posant posera définitivement les bases de cet univers et fera entrer cette famille, ainsi que la musique de son générique, dans la pop culture. En 1972, La Famille Addams débarque en animation le temps d'un crossover inattendu. La famille apparaît le temps du troisième épisode de The New Scooby-Doo Movies de Hanna-Barbera, intitulé « Wenesday is Missing ». En 1973, NBC diffuse la première série animée La Famille Addams. Les personnages sont dessinés selon les choix originaux de Charles Addams tandis que Jodie Foster fait parti du casting vocal. En 1977, NBC diffuse un téléfilm en couleurs intitulé La famille Addams : c’est la fête. Un projet qui reprend les acteurs de la toute première série de 1964 et doit être le pilote d’une nouvelle série, qui ne sera finalement jamais commandée. Entretemps, Charles Addams mourut d’une crise évidemment cardiaque le 29 septembre 1988. On l’enterra lors d’une fête grandiose, au son d’un orchestre de dixieland, selon ses instructions. Ses cendres ont été déposées dans le cimetière pour chiens qu'il affectionnait. 

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Il faut attendre 1991 pour voir cette famille loufoque adaptée enfin au cinéma par Barry Sonnenfeld pour la Paramount dans La Famille Addams. Une très bonne adaptation, où bien, qu’elle ait pris des libertés par rapport à la série originale, conserve, dans l’ensemble, son esprit si particulier qui a plu au public en 1964, notamment grâce au casting impeccable, avec des acteurs campant à merveille leurs personnages : Angelica Houston (Morticia), Christopher Lloyd (Fétide), Christina Ricci (Mercredi), Raul Julia (Gomez)… Même si les critiques sont mitigées, le succès est au rendez-vous. Le premier film a rapporté près de 200 millions de dollars pour un budget de 30. Pour surfer sur le succès du film, ABC propose une série animée remake de 1992 à 1994, le show revenant au format initial de sitcom à la maison. Et un deuxième film, toujours de Barry Sonnenfeld et avec les mêmes acteurs, Les Valeurs de la Famille Addams, sort en 1993, toujours aussi loufoque et drôle. Malheureusement, le long-métrage n'a pas de sortie internationale, ce qui entache ses scores au box-office : un peu moins de 49 millions de dollars de recettes. Après le succès des films, les télévisions essayèrent de relancer la franchise. En 1998, le téléfilm, La Famille Addams, Les Retrouvailles, de David Payne, sortira directement en K7 vidéo. Le casting a totalement changé puisque Tim Curry et Daryl Hannah deviennent le nouveau couple Addams. Seul Carel Struycken revient dans son rôle de majordome. Une meilleure tentative restera sur les écrans, de 1998 à 1999, La Nouvelle Famille Addams, que propose la 20th Century Fox et diffusée pendant 65 épisodes. Mais la série a mal vieilli. Mais le succès du film donna aussi naissance à une comédie musicale jouée à Broadway depuis 2010, plusieurs jeux vidéo, un jeu de flipper et de nombreux produits dérivés.

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Plus récemment, deux films d’animations en 3D sont sortis avec grands succès en 2019 (La Famille Addams) et 2021 (La Famille Addams 2 : Une virée d’enfer), réalisés par Conrad Vernon et Greg Tiernan pour Universal avec un superbe casting vocal (Oscar Isaac, Charlize Theron, Chloë Grace Moretz). Ces films, bien que familiaux et ouvert à un jeune public, gardent l’esprit de cette famille, avec un humour morbide et des scènes « trash » et un style visuel emprunté aux premiers croquis de Charles Addams. Mais il aura donc fallu attendre 2022, pour que Netflix relance la franchise à la télévision avec la série Wednesday de Tim Burton, dans laquelle Jenna Ortega, qui joue Mercredi Addams. Elle a fait un véritable carton. Au vu du succès mondial de la série, la firme au N rouge a donné son feu vert pour la saison 2 de Mercredi.

     

     

     

    Et, enfin, celui pour toi Génération .Obscure, c’est une affiche alternative du film, Le fantôme de l’Opéra, réalisé par Rupert Julian et sorti en 1925 avec dans les rôles titres, Lon Chaney (le fantôme), Mary Philbin (Christine), Norman Kerry (Raoul de Chagny). Elle a été réalisée par Anna et Elena Balbusso.

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !

     

    La jeune chanteuse Christine est protégée par une voix mystérieuse qui lui permet de devenir une diva. Cette voix mystérieuse est celle d’un homme masqué, qui lui demande de renoncer à son fiancé, Raoul, pour ne se consacrer qu’à la musique. Elle accepte, mais le « fantôme », redoutant une trahison, l’enlève et la séquestre dans les sous-sols de l’Opéra. Son masque tombe et il révèle un visage hideux. Raoul et le policier Ledoux retrouvent la trace du fantôme, déjouent ses pièges. Le fantôme finit noyé.

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Première adaptation du célèbre roman de Gaston Leroux (des séquences parlantes furent ajoutées dans une version remaniée en 1929) en 1925 par Rupert Julian. Le Fantôme de l’Opéra fit sensation, étant à la frontière entre le polar et le fantastique, l’horreur et la poésie.

    Ce film aux décors somptueux et forts réussis exploite les dédales de l’Opéra Garnier et le thème de l’amour impossible entre une chanteuse et un mystérieux fantôme, incarné remarquablement par le génial Lon Chaney, « l’homme aux mille visages ».

    Le film fit surtout sensation à l’époque en raison du masque particulièrement horrible de Lon Chaney et aussi pour son suspense habilement construit.

     

    Je n’oublie pas tous les amis que j’ai eu la joie de rencontrer sur skyblog, qui j’en suis sur verront ces magnifiques cadeaux,

     

     

     

     

    … pour, les anges noirs, les amis des nours, un couple de vampire (Lucinda et Lestat) et leurs proches (Maéva et Thomas), et des amoureux des loups (Nad, Adam et Serena), c’est une affiche alternative réalisé par Harnois 75, intitulé Universal-Horrors, qui met en avant la première licence du cinéma, celle des Universal Monsters, dans la première vague réalisé entre 1931 et 1941.  Elle a été postée sur sa page deviantart le 30 juin 2019.

     

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !

     

    Universal Pictures, le plus ancien studio de cinéma encore en activité, a été créé en 1912 par Carl Laemmle. Le fantastique intervient très tôt dans l'histoire de l'entreprise, avant même l'arrivée du cinéma parlant, comme en témoignent des films comme Le Bossu de Notre-Dame (Wallace Worsley, 1923), Le Fantôme de l’Opéra (Rupert Julian, 1925) et L’Homme qui rit (Paul Leni, 1928) avec les grands acteurs Lon Chaney, « L’homme aux mille visages », et Paul Leni, prédécesseurs de Bela Lugosi et Boris Karloff dans le domaine de l’épouvante. Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !En 1929, Carl Leammle passe le relais à son fils Carl Leammle Jr. à la tête d’Universal. La crise du jeudi noir frappe de plein fouet l’industrie cinématographique en 1929, comme tout le pays. Défiant son père dans sa nouvelle politique de gestion, Carl Leammle Jr. se lance dans l’adaptation de deux classiques de la littérature fantastique gothique : Dracula et Frankenstein, tous deux produits en 1931. Le premier, réalisé par Tod Browning, alors au faîte de sa gloire, avec Bela Lugosi dans le rôle-titre, fait un tabac, tout comme le second, signé James Wales, avec Boris Karloff dans le rôle du monstre, car ces films répondent alors aux attentes d'un public traumatisé par la Grande Dépression et en quête de divertissements.  Ces deux énormes succès vont sauver la firme de la banqueroute. Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Carl Laemme Jr a dès lors compris qu’il tenait quelque chose et sous son impulsion, Universal Pictures produit d'autres films de monstres à partir d’autres classiques de la littérature gothique — que l'on nommera les Universal Monsters entre 1932 et 1948 –, entraînant dans sa lignée les autres studios (MGM, RKO, Paramount, Warner Bros). Le studio est ainsi l’instigateur de ce qu’il est désormais convenu de nommer « l’âge d’or du cinéma fantastique américain » dont les têtes d’affiche sont Bela Lugosi et Boris Karloff.

     

     

    S'en suivront des films consacrés à la Momie (Karl Freund, 1932), à l'Homme Invisible (James Whales, 1933), à la Fiancée de Frankenstein (id., 1935), au Loup-Garou (Paul Weggener, 1940), au Fantôme de l'Opéra (Arthur Lubin, 1943). Malgré ses grands champions de l’horreur, campés par Boris Karloff, Bela Lugosi, Claude Rains, Elsa Lanchester et Lon Chaney Jr, l’Universal ne put jamais découvrir de nouveaux réalisateurs dignes de Whale ou de Browning. Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Et Karl Freund, qui réalisa La Momie et Les Mains d’Orlac (1935) ne fut jamais à la hauteur des espoirs que le studio plaça en lui. Ce dernier, qui souhaita développer des suites à cette première salve de monstres, voulut ensuite confier la direction de ses films d’épouvante à ses plus talentueux techniciens mais les films qu’ils réalisèrent ne furent que de ternes copies des grands chefs-d’œuvre de James Whale et de Tod Browning, tels que l’indique leurs titres, Le Monstre de Londres (Stuart Walker, 1935), La Femme invisible (A. Edward Sutherland, 1940), L'Agent invisible contre la Gestapo (Edwind L. Marin, 1942) et bien d’autres. Certains de ces films sont plus que de simples films fantastiques et s’emploient à mélanger les genres. Ainsi, l’homme invisible, parfois campé par Vincent Price, en vient à baigner dans des histoires d’espionnage. Il y a cependant quelques exceptions : La Fille de Dracula (1936) de Lambert Hillyer, Le Fils de Frankenstein (1939), soutenu par la très belle construction stylistique de Rowland V. Lee, et le spectral Fils de Dracula dirigé par Robert Siodmak en 1943.

     

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !La production pléthorique de films d’horreur épuisa rapidement le genre d’autant qu’il connaît un net déclin durant les années 1940, en partie en raison d'une horreur beaucoup plus réelle, celle de la Seconde Guerre mondiale. Si bien qu’au cours des années 1940, il n’était pas rare de rencontrer, dans un même film, trois ou quatre de ces célèbres personnages, Universal espérant sans doute multiplier d’autant ses bénéfices. Cette pratique est illustrée de façon frappante par La Maison de Frankenstein (Erle C. Kenton, 1943) et par Frankenstein rencontre le loup-garou (Roy William Neill, 1945) qui rassemble la momie, le monstre, Dracula, le loup-garou et l’homme invisible. Avant que les comédies ne finissent par mettre un terme à la première carrière cinématographique de ces icônes de l'horreur, dont la plus célèbre est Deux Nigauds contre Frankenstein en 1948 avec le duo comique Abott et Costello qui marque le grand retour de Lugosi derrière la cape de Dracula.

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Malgré une tentative de renouvellement du genre par Jack Arnold avec la première créature vraiment aquatique dans L'Étrange Créature du lac noir (1954) et sa suite La Revanche de la Créature (1955), comme pour toutes les grandes sagas, le sens de l’auto-parodie découlant logiquement de l’essorage de ces figures marque la fin d’une époque. Après La Créature est parmi nous (John Sherwood, 1956), dernier et troisième opus de la saga de L'Étrange Créature du lac noir, Universal cesse d’exploiter son catalogue et les amateurs de gothique se tournent vers la Hammer, qui, à partir de 1957, se décide à ressusciter ses différents monstres (et à enrichir le panthéon avec de nouvelles créatures ou personnages).

     

    …. Aussi à d’autres proches de ces derniers, Angelina, Flora, Jessica, Laura, c’est une illustration intitulée Barbara Steele as Katia Vajda, qui a été réalisée par FerdynandD le 29 octobre 2022. C’est un hommage de sa part à Barbara Steele, la Scream Queen du Gothique avec le personnage qu’elle a interprété dans Le Masque du Démon (1960).

     

     

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !

     

     

     

    Née le 29 décembre 1937 à Birkenhead dans le Cheshire, en Angleterre, Barbara Steele, qui a d’abord étudié pour être peintre, débute comme modèle, avant d’obtenir un contrat d’actrice avec le studio Rank qui ne lui confie que des petits rôles. Elle tente alors sa chance à Hollywood avec Les rôdeurs de la plaine (Siegel, 1960), mais toutes ses scènes sont supprimées au montage.

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Elle rompt son contrat américain et quitte les Etats-Unis pour Rome, où elle rencontre le réalisateur italien Mario Bava. Celui-ci lui offre le double rôle d'Asa et Katia, dans un petit film d’horreur gothique intitulé Le masque du démon (1960), qu’elle accepte par dépit. Le film connaît un succès international et révèle cette comédienne aux grands yeux noirs, faisant d’elle du jour au lendemain une diva de l’épouvante gothique. Un succès qui lui vaut de repartir aussitôt aux Etats-Unis pour jouer sous la direction de Roger Corman dans La Chambre des tortures (1961), puis dans un épisode de la série Alfred Hitchcock Présente, avant de retourner en Italie où elle devient l'une des stars du film fantastique et d'épouvante italien.

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Dans le même style, tour à tour sorcière ou vampire, elle joue dans L’Effroyable secret du docteur Hichcock (Riccardo Freda, 1962), Le Spectre du professeur Hichcock (id., 1963), Danse macabre (Antonio Margheriti, 1964), La Sorcière sanglante (id., 1964), Le Cimetière des morts-vivants (Massimo Pupillo, 1965), Les Amants d’outre-tombe (Martino Caiano, 1965), Un ange pour Satan (Camillo Mastrocinque, 1966), où elle promène sa silhouette émaciée, son regard inquiétant et ses baisers mortels. Sans se départir de cette allure trouble qui fait sa notoriété, l'actrice tente parfois de sortir de ce genre trop cloisonné grâce à des cinéastes tels que Federico Fellini, qui l'engage pour Huit et demi (1962), Mario Moncelli dans L’Armée de Brancaleone (1966) et Volker Schlöndorff dans les Désarrois de l’élève Törless (1966), mais en vain.

     

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !En 1969, elle épouse le célèbre scénariste James Poe et elle est pressentie pour jouer aux côtés de Jane Fonda dans On achève bien les chevaux, réalisé par Sydney Pollack. Le rôle lui a été écrit par son mari James Poe afin de relancer sa carrière, mais il revient finalement à Susannah York. Déçue, Barbara Steele quitte les plateaux de tournage durant cinq années pour se consacrer à sa vie de famille, ayant eu un enfant, Jonathan Jackson Poe, né en 1971. Elle revient en 1974 dans Cinq femmes à abattre (Jonathan Demme, 1974) et enchaîne, en replongeant dans l’horreur, devant la caméra du jeune réalisateur, David Cronenberg, avec Frissons et Shivers (1975). Mais, elle se fait de plus en plus rare sur les écrans, apparaissant toutefois dans des films plus dramatiques, La petite (1978) de Louis Malle, où elle interprète une prostituée, ainsi que dans La clef sur la porte (id.), d'Yves Boisset et de nouveau dans un film d’horreur, Piranhas, d’un autre jeune réalisateur prometteur, Joe Dante (id.). Elle divorce en 1978, et James Poe, désormais son ex-mari, décède en 1980, quand sort le film d’horreur, Le Silence qui tue (David Harris), dans lequel elle apparaît.

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Après la sortie de ce dernier film, elle a de nouveau abandonné sa carrière d'actrice et se lance dans la production télévisée avec, en 1983, l'ambitieuse série Le Souffle de la guerre (dans laquelle elle se réservera un petit rôle), ainsi que sa suite, Les Orages de la Guerre (1988), toutes deux avec Robert Mitchum en vedette. Dans les années 1990, elle fait un retour remarqué dans le fantastique, avec le rôle du Docteur Julia Hoffman, dans la mini-série Dark Shadows (revival) (1991), adaptation par Dan Curtis de sa propre saga quotidienne Dark Shadows (1966-1971). Dès lors, Barbara Steele se consacre à la production, répondant néanmoins présente pour d'occasionnels courts rôles dans de modestes productions, même s’il a fallut attendre 1994 pour la revoir dans un long métrage. Mais de Prophet (1999) à The Butterfly Room (2012), en passant The Boneyard Collection (2006) ou Her Morbid Desires (2008), The Lost River (1994), elle s’affiche surtout dans des thrillers mineurs, à tendance plus ou moins horrifique. En effet, aujourd'hui réconciliée avec son incontournable contribution au cinéma populaire, elle assume pleinement son statut d'icône de l'horreur, faisant souvent remarquer qu'elle fut longtemps l'unique « femme forte » du registre fantastique.

     

     

     

    … à Marie et à sa famille (Martial, Mathis et Germain), c’est la page de présentation du livre audio, The White People (Le Peuple Blanc) d’Arthur Machen, vraisemblablement écrit à dans les années 1890, avant d’être publié en 1904 dans le Horlick's Magazine puis inclus dans The House of Souls paru en 1906. Il a pour narrateur Arthur Lane, est illustré par Martin Gold, et a été publié par Martin Gold dans la collection Classic horror audiobook .

     

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    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !En 1894, Arthur Machen publie son premier roman, Le Grand Dieu Pan, qui fit sensation par son contenu audacieux pour l’époque (scènes d’horreur, évocations de la rencontre intime entre une jeune femme et le dieu de la nature, Pan...) mais remporte un franc succès.

    La production littéraire se poursuit allègrement. Avec Les Trois imposteurs (1895), recueil d’une douzaine de nouvelles connectées entre elles, Machen pose les bases de son univers : d’anciennes puissances démoniaques demeurent cachées dans les campagnes, servies par des peuples oubliés, près de sinistres vestiges romains, dans les quartiers sombres de Londres ou en des bois noirs que les voyageurs évitent. Le peuple des créatures cachées y célèbre des fêtes païennes qui n’excluent pas les sacrifices humains... et ceux qui s’intéressent de trop près à ces rituels, ou aux objets maudits qui s’y rapportent, connaissent des destins horrifiques... Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !On assiste à un renversement radical de la perception post-shakespearienne de la tradition des fées, créatures énigmatiques qui peuplent le Royaume secret, puisque l'auteur gallois, spécialiste passionné du folklore celtique, a récupéré la vision traditionnelle et troublante du soi-disant « petit peuple ». Et en dégage littéralement cette atmosphère onirique, « féérique » et « arcadienne », rappelant un monde rural et pastoral qui fut jusqu'à l'époque de la colonisation et de la conquête chrétienne de l'archipel britannique, et que dans de nombreuses zones rurales - y compris le Gwent gallois, où Machen est né - est resté plus ou moins intact jusqu'à la fin du XIXe siècle.

     

    Et c’est ainsi que ses premières œuvres fantastiques sont hantées par la crainte des autres formes de réalité. Que ce soit dans des contes plus courts comme La Pyramide de feu (1895) ou des nouvelles comme Le Peuple Blanc (1904) qui nous intéresse ici : ce qui vient d'ailleurs apparaît menaçant, voire démoniaque. 

     

    Ainsi, dans le Peuple Blanc, Arthur Machen nous offre une vision saisissante du Petit Peuple, qui hante les cavernes et les collines du pays de Galles et que l'on confond, à tort selon Arthur Machen, avec les inoffensives fées de Shakespeare. Le mythe des fées masquerait-il une terrifiante réalité qui expliquerait les substitutions d'enfants et les disparitions mystérieuses ? Et c’est à travers cette excellente idée que Machen forme un récit en trois parties, fondé sur le récit d'un enfant perdu.

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Le prologue met en scène un certain Ambrose, philosophe énigmatique, qui, en discutant avec plusieurs de ses amis sur la définition du Mal, défie les idées reçues, brouillant les frontières entre le bien et le mal, dévoilant la beauté captivante du péché et l'austérité de la sainteté : « La Sorcellerie et la Sainteté, voilà les seules réalités ».

    Le cœur du livre, qui est la majeure partie de la nouvelle, s'intitule Le livre vert. Le jeune Cotgrave fouille dans un journal interdit, étant censé constituer une illustration du « péché véritable », tenu par une petite fille qui y parle de son initiation à la sorcellerie, en fait de très anciens cultes, où elle s’intègre dans une lignée de femmes remontant fort loin, dans un royaume immaculé, celui du Petit Peuple, où s'abolit toute rupture entre nature et mythe.

    Dans l’épilogue, nous retrouvons Ambrose et son ami, le premier affirme à son invité qu'il a connu la jeune femme, qui par chance s'est empoisonnée juste avant que ne lui soit révélée une vérité abominable, Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !dont nous ne saurons bien évidemment rien. Ce récit vaut par son écriture fluide, enveloppante, dont le phrasé envoûte et entraîne irrésistiblement dans un univershorrible, merveilleux coïncident.

     

    Dans La Colline des rêves (1907), récit quasi-autobiographique, cette terreur laisse place à une certaine nostalgie. Ses œuvres ultérieures, tels Les Archers (1914) et Le Grand Retour (1922) semblent plus orientées vers un mysticisme chrétien, peut-être inspiré par sa seconde femme.

     

     

     

    les babies anges noirs, c’est un sticker, intitulé Casper le gentil fantôme Sticker. Il a été créé par David Merchwolf et est proposé à la vente sur reddtube.

     

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !

     

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !En 1939, Seymour Reit et Joe Oriolo créent Casper, un gentil fantôme. Leur album pour enfants est publié mais ne reçoit que peu d'intérêt. Les droits sont vendus aux studios Fleischer. Il faut cependant attendre 1945 pour qu'il apparaisse pour la première fois dans le dessin animé The Friendly Ghost produit par les Famous Studios, filiale de Paramount Pictures qui a repris en 1942 les studios Fleischer. Dans ce premier épisode, Casper n'a pas encore de nom et c'est seulement en septembre 1949, dans un comics publié par la maison d'édition St. John, qu'il est baptisé Casper the Friendly Ghost.

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Il finit ainsi par rencontrer le succès avant d’être adapté à la télévision en 1950. C’est un petit fantôme « anormal » qui ne s’amuse pas du tout à effrayer les gens mais qui préfère plutôt les aider et se faire des amis avec des enfants de « son  âge ». Très vite Casper devient aussi populaire que Mickey ou Bugs Bunny.

     

     

     

    En 1952, lorsque Harvey Comics rachète les droits, Sid Jacobon et Warren Kremer réinventent le personnage. Ainsi, il n'est plus le fantôme d'un enfant mort (idée vue comme trop triste), mais un esprit ; il ne vit plus dans un cimetière mais dans une maison hantée et il est accompagné du trio de fantômes, ses trois oncles, qui s’oppose à Casper et sont en même temps des adversaires et des personnages humoristiques.

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !A partir de 1963, les histoires de Casper deviennent plus fouillées et les personnages gagnent un peu en profondeur. De nouveaux personnages apparaissent. Casper gagne aussi de nouveaux amis, comme la petite sorcière Wendy et le cheval fantôme. A partir de ce moment, les histoires se déroulent dans une forêt enchantée qui permet aux auteurs plus de possibilités de mise en scène.

     

     

     

    Au début des années 70, une nouvelle version de Casper apparaît : le personnage rencontre Mini et Maxie, membre de la patrouille de l’espace qui doit capturer des criminels intergalactiques. La série s’essouffle alors un peu et les histoires sont de moins en moins structurées. En 1995, le film Casper, réalisé par Steven Spielberg avec un budget conséquent, va relancer le personnage. Casper reviendra alors à la télévision avec de nombreuses rediffusions de ses épisodes des années 1950 à 1970.

     

     

     

    … à Carl qui aime beaucoup les clowns, c’est le coffret, Ça - Chapitre 1 & 2 [4K Ultra-HD Blu-ray - Édition boîtier SteelBook], sorti le 28 octobre 2020, pour profiter de la fête d’Halloween, chez Warner Bros. Entertainement France.

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !

     

     

    Sortie en 2017 et en 2019, Ça : chapitre 1 et Ça : chapitre 2 avaient remis le clown le plus flippant du roman d'horreur sur le devant de la scène. Les deux long métrages qui, mis bout a bout, nous offrent un film d'environ 5h00, sont aujourd'hui réunis dans une édition Steelbook Collector en combo Blu-ray + Blu-ray 4K.

     

     

     

    Pour rappel, s’il y a bien un récit de Stephen King qui mérite de se trouver dans une bibliothèque digne de ce nom, c’est Ça, paru pour la première fois le 15 septembre 1986 et ensuite en France, le 16 novembre 1988. L’auteur nous y offrait avec l’histoire du club des losers sont œuvre la plus riche et profonde. Tout y est, de la métaphore sur le passage de l’enfance à l’âge adulte à la complexité des sentiments amoureux. Le tout porté par des scènes chocs narrées avec une précision glaçante que symbolise à la perfection l'extraterrestre metamorphe, qui adore prendre l'aspect du clown Grippe-Sou (Pennywise).

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !C’est pourquoi adapter ce roman en film était une entreprise compliquée. Un essai avait pourtant déjà été fait en 1990 avec un téléfilm en deux parties de Tommy Lee Wallace, porté par la prestation de Tim Curry dans la peau du clown Pennywise, qui avait remporté un joli succès. Mais, le résultat, beaucoup trop édulcoré, restait tout de même assez éloigné de l’esprit très torturé du roman.

     

     

     

    Mais le jeune réalisateur argentin Andrés Muchietti a repris le projet sur un scénario de Gary Dauberman avec à la clef une adaptation beaucoup plus fidèle à l’œuvre originale, sobrement appelée Ça : chapitre 1. Même si l’intrigue du film passe des années 50/80 aux années 80/2010 et privilégie une approche chronologique plus linéaire, en restant dans les années 80 pour Ça – Chapitre 1, puis en attaquant le côté contemporain du récit dans Ça – Chapitre 2. Cela donne un long-métrage très noir à l’esthétique ultra-maîtrisée qui alterne scènes horrifiques, aussi terrifiantes que réussies visuellement, et chronique du monde de l’enfance. En un mot une entrée en matière digne des grands classiques du genre.

    Dans, Ça : chapitre 2, de bonnes idées demeurent (vaste série de flashbacks absolument inévitables qui fonctionnent très bien) et l’adaptation reste fidèle, tout en ajoutant une véritable omniprésence de « Ça » sous la forme du clown Pennywise (interprété de façon incroyable par Bill Skarsgård), qui devient un classique « boogeyman » de film d’horreur plutôt qu’une créature multiforme s’adaptant aux peurs les plus profondes de celui à qui il s’attaque.

     

     

     

     Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Si le parcours des adaptations de romans de Stephen King est jalonné de réussites et d’échecs, ces versions modernes du chef-d’oeuvre Ça font globalement le job et sont devenus des références. Andréas Muchietti, malgré son peu d’expérience en tant que réalisateur montre déjà qu’il a tout des grands. De plus, le casting (enfants comme adultes) est lui aussi réussi et les transitions d’une période à l’autre dans le chapitre 2 sont tout bonnement bluffantes.

    On est, ainsi, avec ce diptyque en présence de deux œuvres uniques, à l’identité forte, visuellement époustouflantes et remarquablement mises en scène avec une bande originale composé par le britannique Benjamin Wallfisch, la photographie de Chung-hoon Chung sur le premier film et de Checco Varese sur le second et une production design éblouissante : deux films qui auront le mérite de marquer durablement les mémoires, et de ne pas suivre les modes du moment en matière de films horrifiques. On notera d’ailleurs que Warner a pris le risque (payant au regard du box-office international des deux films) de sortir les deux longs-métrages avec la classification Rated R, soit une interdiction aux mineurs non accompagnés d’un adulte. Une classification avec laquelle les grands studios ne sont plus très familiers depuis quelques années, pour la simple raison qu’elle est synonyme d’une rentabilité inférieure sur le territoire américain.

     

     

     

     … pour Chantal, c’est le coffret Danza Macabra - Volume 1: The Italian Gothic Collection (4-Disc Collector's Edition) [Blu-ray]. Il contient un des chefs d’œuvre du gothique italien, Danse Macabre, réalisé par Antonio Margheriti et sorti en 1964 avec dans les rôles-titres Barbara Steele (Élisabeth Blackwood), Georges Rivière (Alan Foster), Umberto Raho (lord Blackwood), Hardy Krüger (docteur Carmus), Margaret Robsham (Julia), Sylvano Tranquillo (Edgar Allan Poe) et Sylvia Sorrente (Elsi Perkins).

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !

     

    Avant de parler du film, je vais faire un petit rappel sur le cinéma gothique italien. Celui-ci commence en 1957 quand Riccardo Freda réalisa son premier film fantastique, Les Vampires, contemporain des premiers Hammer et somptueusement photographié par Mario Bava et décoré par Béni Montrésor. Il fut un échec, mais introduisit le style gothique en Italie. En 1959, fort de cette expérience, Freda signe Le Monstre immortel (Caltiki) d’un pseudonyme anglo-saxon: Robert Hampton. Le public réagit favorablement. Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Son chef opérateur dans Les Vampires, Mario Bava passe à la réalisation et devient le principal représentant du gothique, avec un coup de maître, son film le Masque du démon en 1960, inspiré d’un conte de Gogol, qui révéla l'actrice Barbara Steele comme figure emblématique du fantastique italien. Inspiré de l'esthétique de la Hammer, Bava, par sa maitrise des éclairages, signe avec ce film en noir et blanc l'un des classiques du cinéma gothique : le film connaît d'ailleurs une très grande fortune dans les pays anglo-saxons. La même année, Le Moulin des supplices de Giorgio Ferroni, sur le thème des figures de cire, rencontre le succès. Mario Bava poursuit donc avec Les Trois Visages de la peur (1963), Six femmes pour l’assassin (id.) et Le Corps et le Fouet (id.), à l’ambiance plus surréaliste et d’inspiration sado-masochiste, avec Christopher Lee, pour lequel il signe John M. Old. Vu l’engouement du public pour la veine gothique, Freda réalise alors successivement deux films d’épouvante: L’Effroyable Secret du docteur Hichcock (1962) et Le Spectre du professeur Hichcock (1964), tous deux interprétés par Barbara Steele. Le troisième représentant et le plus productif est Antonio Margheriti surnommé « le Roger Corman italien » et qui, comme ses confrères, prend un pseudonyme anglo-saxon comme nom d'artiste, en l'occurrence Anthony Dawson. Il réalise un film où se combine guerre et fantastique avec La Vierge de Nuremberg (1963) et les gothiques La Sorcière sanglante (1964), et Danse macabre (1964, avec Sergio Corbucci) avec Barbara Steele.

     

    Inspiré par les nouvelles d’Edgar Poe, Antonio MARGHERITI a réussit dans ce dernier film le tour de force de recréer en 15 jours de tournage l'atmosphère, mortifère tout autant que sensuelle, propre aux nouvelles de l'auteur.

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Un journaliste incrédule, Alan Foster, accepte un pari proposé par lord Blacwood et Edgar Poe :  passer une nuit dans un château hanté. Il y rencontre Élisabeth dont il tombe amoureux mais perd rapidement pied car, devant ses yeux horrifiés, se rejouent des meurtres passés, dont celui du précédent couple à avoir relevé le même défi. Mort de peur, Alan veut s’enfuir mais il s’empale sur la grille du parc.

     

    Alternativement louée et décriée à sa sortie en 1963, cette adaptation, à la fois libre et explicite de l'atmosphère des contes d'Edgar Allan Poe, est rapidement devenue cultissime, en vertu, bien sûr, d'une superbe photographie, œuvre du talentueux Riccardo Pallottini et de décors d'une richesse raffinée élaborés par Ottavio Scotti. Tout, en donnant à voir, de manière brillante, délirante, fantastique à souhait, avec la présence en filigrane des thèmes, qui sont chers à Margheriti, de la nécrophilie, du lesbianisme ou du sado-masochisme, saupoudrée un érotisme gentiment sulfureux –– dont une scène saphique assez osée pour l'époque entre Barbara Steele et Margarete Robsahm – la vie des fantômes tout en évoquant la puissance d’une passion morbide ; plus Poe que jamais. Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Un film construit sur la figure de la boucle et la présence magnétique et les courbes félines de Barbara Steele, la muse anglaise du fantastique transalpin, hallucinante et objet de toutes les convoitises tant masculine (son mari, son mystérieux amant roturier) que féminine (la jalouse Julia), face à un George Rivière dépassé. Sans compter un casting éloquent avec, outre Barbara Steele et George Rivière, Silvano Tranquilli qui campe remarquablement Poe, Umberto Raho, Lord Blackwood, Margarete Robsahm, la sœur de Fred Robsahm, Julia, et la pulpeuse Virginia Sorrente. Certainement l’un des meilleurs films gothiques du cinéma italien avec Le Masque du démon et L’Effroyable Secret du docteur Hichcock.

     

    Tous ces films gothiques, ont créés un style proprement italien, basé sur histoires d'amour et de sang, stylisées comme un opéra et rehaussées souvent de couleurs chaudes et sensuelles, qui rivalisèrent avec les productions britanniques de la Hammer et américaines de l’AIP de Roger Corman. Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Tandis que Mario Bava tourne certains autres classiques de l’horreur italienne, dont Opération Peur (1966), La Planète des vampires (id.), qui fut une source d'inspiration pour Alien et acheva son cycle gothique, et La Baie sanglante (1971), qui inaugurent le genre du slasher, tandis qu’Antonio Margheriti continuera ses expérimentations gothiques, notamment en combinant western et fantastique dans Et le vent apporta la violence (1970). Mais, le genre décline à la fin des années 1960, la plupart les cinéastes se tournant vers le Western Spaghetti, avant que le genre n’entre en sommeil dans les années 70 avec la nouvelle vague fantastique américaine (La nuit des morts vivants, George Romero, 1968, Rosemary’s Baby, Roman Polanski, id. et L’Exorciste, William Friedkin, 1973), malgré les dernières fulgurances gothiques de Mario Bava dans Lisa et le Diable (1972) et le Baron Vampire (id.), et de Giorgio Ferroni dans La Nuit des Diables (id.), avant que Bava, Ferroni, Freda et Margheriti ne trouve leurs héritiers en Dario Argento (Suspiria, 1977) ou Lucio Fulci (l'Enfer des Zombies, 1979) qui continueront cette tradition tout en la modernisant.

     

     

     

    … et pour naruto-jaime, c’est un poster alternatif du film, King Kong, réalisé par Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack et sorti en 1933, avec dans les rôles titres Robert Armstrong (Carl Denham), Fay Wray (Ann Darrow) et Bruce Darrow (Jack Driscoll). Elle est l’œuvre de Rob Agasucci qui l’a posté sur sa page pinterest.

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !

     

    Une équipe de cinéastes menée par Carl Denham se rend en Malaisie avec la blonde vedette Ann Darow. Il s’agit d’atteindre Skull Island, une île mystérieuse où les indigènes vénèrent un animal monstrueux, King Kong. À peine débarquée, Ann est enlevée par les indigènes qui l’offrent à King Kong. À l’aide d’une bombe, Denham parvient à étourdir le singe géant. Capturé, King Kong est ramené à New YorkMais il brise ses fers, s’empare d’Ann et se réfugie au sommet de l’Empire State Building. Les avions de chasse le mitraillent. Avant de s’abattre sur le sol, il pose Ann sur une corniche. La belle a tué la bête.

     

     

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack sont amis depuis qu’ils se sont rencontrés sur le quai de la gare de Vienne. Aviateurs, soldats engagés dans la Première Guerre mondiale, reporters, cinéastes, documentaristes (en 1927, ils tournent le sublime Chang), ce sont surtout des explorateurs, dont les histoires relèvent du roman d’aventures.

     

     

    Alors que l’Amérique en crise a besoin de se distraire, Cooper, lui, a vraiment « envie de s’amuser ». Avec Schoedsack, ils veulent tourner une fiction exotique, et le personnage d’un roi singe naît de leur imagination d’aventuriers, avec l'aide du romancier populaire Edgar Wallace.

    C’est grâce à leur rencontre avec Willis H. O'Brien, brillant artiste spécialisé dans les trucages et effets spéciaux, que se concrétise leur projet. Les trucages furent alors très admirés : King Kong correspond à une série de maquettes de tailles différentes. Furent également construits une tête, une main et un pied géant pour les gros plans. Les investissements dépassèrent sept cent cinquante mille dollars, somme énorme pour l’époque.

     

     

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Film d’aventures exotiques, mais aussi drame amoureux, King Kong est une magnifique réinterprétation du mythe de la Belle et la Bête, faisant preuve d’une richesse narrative assez dingue, puisque le long-métrage démarre sur une chronique sociale pour se transformer en gros morceau d’aventure avant de tourner au film catastrophe. D’autant que sa mise en situation s'appuie sur des éléments absolument contemporains : la capitale du progrès technique, le plus récent et le plus haut de ses gratte-ciel, le tournage d'un film.

    Mais ce n'est que pour mieux retrouver dans toute leur puissance les grands thèmes mythiques de la Belle et la Bête et du monde primitif de la jungle. Si la bête est terrifiante, elle n’est pas mal intentionnée, et c’est avec la plus grande délicatesse qu’elle déshabille la belle Ann dans une scène érotique que le Code Hays aurait censurée quelques années plus tard. Amour vs. monstruosité, nature vs. civilisation, toutes les idées reçues de l’Amérique sont bousculées dans ce film dont les effets spéciaux, dans chaque plan, accentuent la poésie.

     

     

     

    Cooper et Schoedsack n’imaginaient certainement pas qu’ils signaient avec King Kong l’œuvre la plus célèbre du cinéma fantastique, devenue un mythe repris par toute la culture populaire. À l’origine, le film devait s’intituler La Huitième Merveille du monde. Un titre sans doute jugé trop présomptueux. Le succès du film provoqua d’ailleurs une suite : Le fils de Kong.

     

     

    Enfin, Je n’oublie pas non plus, tous ceux qui suivent mon blog ou sont de passage sur celui-ci et à qui j’offre de bonne grâce ce présent, c’est une illustration, intitulé Horror Legends - Vincent Price. Il a été réalisé par Zymastorik qui l’a posté le 24 août 2023 sur sa page deviantart et représente l’un des rois de l’horreur américain entre les années 1940 et 1970, Vincent Price.

     

    Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !

     

    Vincent Price est né le 27 mai 1911 à Saint-Louis dans le Missouri (Etats-Unis) dans une famille de géants de l’industrie alimentaire, cadet de quatre enfants. Diplômé d’art de l’université de Yale en 1933 et après avoir enseigné, des études d'histoire de l'art le conduisent à l’université de Londres, en Angleterre, où, son intérêt pour le théâtre le poussera bientôt à embrasser la carrière de comédien et il monte sur la scène en 1934 dans la peau d'un policier américain dans Chicago, puis dans celle du prince Albert, premier rôle masculin de Victoria Regina, pièce qui a un telle succès qu’elle est transposée à Broadway l’année suivante où il jouera. Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Pendant qu'il est à New York, Price rejoint le Mercury Theatre d'Orson Welles, prestigieuse troupe de théâtre radiophonique au sein de laquelle il interprète plusieurs grands rôles. Et c'est une vedette établie qui fait ses débuts hollywoodiens en 1938 dans Service de luxe (R. V. Lee) puis il apparaît dans des seconds rôles prestigieux, jouant durant cette période les jeunes premiers et des rôles classiques, comme dans La vie privée d’Elisabeth d’Angleterre (Curtiz, 1939), La tour de Londres (Lee, 1939) ou encore L’odyssée des Mormons (Hathaway, 1940).

     

    Après la guerre, il commence à obtenir des rôles plus conséquents : la rondeur voluptueuse d'une voix caressante et l'indolence blasée qui semble affecter tous ses personnages le font rapidement passer des emplois de jeunes premiers à ceux d'esthètes trop raffinés pour n'être pas inquiétants, et qu'il enrichira d'une dimension névrotique dans des œuvres aussi importantes que Laura (O. Preminger, 1944) ou le Château du dragon (J. L. Mankiewicz, 1946). Son talent éclate surtout dans les personnages malfaisants qu'il interprète avec une bonne dose d'effets à la fois comiques et dramatiques, comme dans le thriller à petit budget Shock qu'il tourne en 1946. On le voit aussi dans des films noirs comme La rose du crime (Ratoff, 1947) et il incarne Richelieu dans Les trois mousquetaires (Sidney, 1948).

    Malheureusement, à la fin des années 40, les bons rôles se font rares et Vincent Price va commencer à accepter des emplois moins prestigieux, notamment dans des films d’horreur. Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Il a interprété le rôle-titre du Retour de l'homme invisible (J. May, 1940), mais c'est avec L’Homme au masque de cire (A. De Toth, 1953), un des premiers long-métrages tournés en 3D et où il interprète un sculpteur faussement affable qui peuple son sinistre musée de cire de cadavres humains, qu'il entre dans la cour des grands. Avec ce film, Price se pose en maître du film d'horreur américain. Si Vincent Price continue à jouer des seconds rôles dans des grosses productions comme Les Dix Commandements (DeMille, 1956) et s'essaie avec brio à la comédie dans La Grande Nuit de Casanova (1954) de Bob Hope, au film noir dans La Cinquième Victime (1956) de Fritz Lang, il va désormais se spécialiser dans les films d’horreur et jouer un rôle déterminant dans la réhabilitation du genre en tournant notamment dans La Mouche Noire (K. Neumann, 1958), La Nuit de tous les mystères (1958), Le Retour de la Mouche Noire (1959) ou Le Désosseur de cadavres (1959).

     

    Dans les années 1960, Price gagne ses lettres de noblesse grâce à ses apparitions très remarquées dans le cycle des films inspirés de nouvelles d'Edgar Allan Poe de Roger Corman, roi de la série B. Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Aux côtés de grands noms de l'horreur et du fantastique tels Boris Karloff, Basil Rathbone ou Peter Lorre, Price délivre des prestations macabres mémorables dans La Chute de la maison Usher (1960), La Chambre des tortures (1961), L'Empire de la terreur (1962), Le Corbeau (1963), La Malédiction d'Arkham (1963), Le Masque de la mort rouge (1964), ou encore La Tombe de Ligeia (1964). C'est à cette époque qu'il endosse le statut d'acteur culte, surtout auprès du jeune public. Il parodie lui-même son image gothique avec jubilation dans des farces burlesques, à destination d’un public adolescent, comme Beach Party (1963), Le Croque mort s’en mêle (1963) ou Dr Goodfoot and the Bikini Machine. Price est également capable d’abandonner son exubérance histrionique pour des films comme les Confessions d'un mangeur d'opium (d'après Thomas De Quincey, A. Zugsmith, 1962), Je suis une légende (Salkow, 1964), première adaptation du roman de Richard Matheson, et  le Grand Inquisiteur (Reeves, 1968), dans lequel il campe le personnage sombre et menaçant de Matthew Hopkins avec une sobriété inégalée.

    Si les années 70 sont plus difficiles pour lui, sa popularité perdure, car il trouve encore quelques rôles magnifiques dans des classiques du genre, l'Abominable Dr Phibes (R. Fuest, 1971), et le Retour de l'abominable Dr Phibes (id., 1972) ou de Théâtre de sang (D. Hickox, 1973). Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !La suite de sa carrière se déroule majoritairement à la télévision, Price cessant alors pratiquement de tourner pour se consacrer aux beaux arts et à la grande cuisine, ses autres passions dans la vie, étant notamment l'auteur d'une dizaine de volumes sur ces dernières, dont A Treasury of American Art (1972), luxueux livre d’art grand format qui deviendra qui deviendra un best seller. Il animera aussi une série d’émissions culinaires avec sa seconde épouse dans les années 1960 et jusqu’au début des années 1970. Leur ouvrage commun, A Treasury of Great Recipes (1965), reste une référence. En 1975, Price prête sa voix à l'album Welcome To My Nightmare d'Alice Cooper pour la chanson Black Widow et apparaît régulièrement sur scène lors de ses concerts. Et il renoue en 1978 avec la scène new-yorkaise avec un portrait magistral d’Oscar Wilde qu’il joue seul sur scène dans Diversions and Delights, performance unanimement saluée par la critique.

     

     

    Toutefois, Vincent Price devient un acteur culte avec le temps et les années 80 lui sont de nouveau favorables, celui-ci continuant à jouer occasionnellement pour le cinéma et la télévision. Des petits cadeaux pour la veille de la Toussaint et la Toussaint !Il apparaît dans Le club des monstres (Ward Baker, 1980), est choisi par Tim Burton comme héros de son court-métrage Vincent (1982), hommage à son idole, ce que Price lui-même considérer comme un plus grand honneur que la présence de son étoile sur le Walk of Fame d’Hollywood Boulevard. Et sa voix vient agrémenter le tube interplanétaire Thriller (1983) de Michael Jackson.

    Au cinéma, on le retrouve à l’affiche de Les baleines du mois d’août (L. Anderson, 1987, aux côtés de Bette Davis et Lillian Gish), Flic ou zombie (Goldblatt, 1988) et surtout d’Edward aux mains d’argent (T. Burton, 1990) qui constituera sa dernière apparition sur grand écran, où il fait de remarquables interprétations.

     

    Vincent Price décède en 1993 à l’âge de 82 ans, un an après le décès de sa femme.

     

     

     

    Je suis sur que ces cadeaux offerts même avec un peu de retard vous plairons et je tiens encore à tous vous souhaitez à tous et à toutes, une très bonne et joyeuse veille de Toussaint, et aussi une très bonne fête de la Toussaint ! 

     


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  • Petit guide de la Toussaint et de la fête des défunts

     

    Vous venez de vous levez et vous avez déjà compris que le parcours du combattant que vous avez entamé le 31 octobre n'en est qu'à la moitié.

     

     

     

    Petit guide de la Toussaint et de la fête des défunts !Toutefois, même lorsque vous n'avez pas fêté Halloween, il se peut que vous ayez veillé tard quand même, car la veille de la Toussaint sera réservé à des activités plus ludiques, à l'image des Bretons et les Corses. En effet, gardons les vieilles traditions françaises, issue de Samain, où les âmes circulaient en cette nuit pour retourner dans leurs anciens foyers, d'où le nom que donnait à la Toussaint les Bretons, la Gouel an Anaon (la fête des Âmes). En ce jour faisons donc bon accueil à nos chers décédés, que nos amis bretons appellent du doux nom d'ann Anaon (les Âmes), une probable christianisation des aos sí de la fête de Samain. Nous avons deux formules aux choix et qui impressionneront petit et grand. Soit comme il était d'usage auparavant au pays de Rosporden, en Bretagne, vous allumerez un feu dans la cheminée, et expliquerait bien à vos enfants, que ce sera celui de l'Anaon, uniquement destiné à la purification des âmes du Purgatoire, qui ont reçu la permission spéciale de Dieu pour en sortir, tradition remontant au moins au XVe siècle.

     

    Soit, on suit le modèle corse, en allant allumer des bougies au cimetière si possible dès le 31 octobre, car la flamme ferait alors le lien entre les morts et les vivants, les âmes étant considérés comme immatérielles. Petit guide de la Toussaint et de la fête des défunts !Alors attention, si vous en mettez-une le soir et que la flamme vrille, cela voudrait dire que votre cher disparu ou un de vos ancêtres était trop pressé de vous retrouvez. Ou bien est-ce des ann Anaon, tel que l'évoquent les traditions bretonnes, qui devisent entre eux. Une chose est sur vous aurez le plaisir de pouvoir entendre leurs conversations, mais restez discret on ne sait jamais. Si vous n'aimez pas la nuit ou avez peur du noir, préférez plutôt le jour, car il faut enlever les fleurs fanées, les mauvaises herbes qui ont poussé, et parfois, les intempéries ont occasionné de petits dégâts. Il est donc nécessaire de veillez à ce que le lendemain vous puissiez illuminer la pierre tombale de vos chers décédés vu que c'est un jour de recueillement familial. Petit guide de la Toussaint et de la fête des défunts !Et qui sait si vous ne rencontrerez pas à l'occasion un membre de votre famille qui a eu la même idée. Sinon un ami que vous n'aviez pas vu depuis longtemps. C'est aussi ça la Toussaint, un jour de retrouvaille.

     

     

     

    Mais ne veillez pas trop tard car demain c'est la Toussaint. Et il faut se lever top car bien que ce soit un jour férié, si vous êtes catholique pratiquant ou même occasionnel, le parcours du combattant commence.

     

     

     

    Lorsque vous aurez levé vos enfants ou les membres de votre famille – eh oui, n'oubliez pas qu'Halloween reste une fête familial ! - rappelez-leur qu'il reste du travail à faire. Et si on ose vous demandez pourquoi répondez-leur par un cinglant : « Ce n'est pas parce que c'est un jour férié depuis le Concordat de 1801, qu'il ne reste à rien à faire. » Et n'hésitez pas à leur rappeler que ce n'est pas Halloween ou la veille de Toussaint qui est la fête principale, mais bien celle de la Toussaint. Pour cela, trouver une justification historique. Petit guide de la Toussaint et de la fête des défunts !Ça tombe bien, parce que si ils ont retenu leur cours d'histoire, dorénavant, ils sauront que c'est le fils de Charlemagne, Louis le Pieux, qui l'a mis en place dans tout l'empire carolingien, sur la recommandation du pape Grégoire IV, le 1er novembre 835, et qu'elle se mit progressivement en place en Gaule de 830 à 890.

     

    Tout cela, parce que le pape Grégoire IV, probablement à l'instigation des prêtres anglais, cherchait à faire rentrer dans le rang les pratiques païennes de la fête de Samain, qui s'était maintenu depuis le VIIIe siècle et parlait d'un soi-disant retour des morts entre le 31 octobre et le 2 novembre. On sait qu'on a finalement réglé la solution en créant le Purgatoire au XIIe siècle. Tiens, pile quand Samain n'a plus désigné la Toussaint dans les sources irlandaises ? Petit guide de la Toussaint et de la fête des défunts !Et ensuite expliquez-leur que Toussaint est en fait une contraction de Tous les Saints, et que donc la fête remplace les morts par les saints, très variés, il faut dire si l'on suit la Liturgie Catholique : « Cette célébration groupe non seulement tous les saints canonisés, c'est-à-dire ceux dont l'Église assure, en engageant son autorité, qu'ils sont dans la Gloire de Dieu, mais aussi tous ceux qui, en fait et les plus nombreux, sont dans la béatitude divine» (Dom Robert Le Gall, Dictionnaire de Liturgie, Editions CLD). Tout cela, bien entendu c'est si vous êtes un catholique occasionnel ou pratiquant. Car la journée ne fait que commencer pour vous. Sauf si vous êtes un Protestant scandinave

     

     

     

    Le matin, il faut se doucher, s'habiller, et préparer un bon et copieux repas car la journée sera exténuante. Si vous êtes catholique pratiquant ou occasionnel vous irez suivre la célébration matinale de la Toussaint en famille si c'est possible, où les curés sont habillés de blanc en l'honneur des saints. Et dès le début, ils nous préviennent que ce jour n'est pas consacré aux Défunts mais aux Saints. Oui, car la fête des Défunts, c'est le 2 novembre. Petit guide de la Toussaint et de la fête des défunts !Les lectures de ce jour sont celles sur laquelle s'est fondée la célébration de cette fête et permettent aux catholiques de comprendre ce qu'est la sainteté du point de vue de la doctrine catholique mais de manière inégale. L'épisode de l'Église comme une multitude d'Élus d'Apocalypse 7, 2-14, les conseils sur pratiquer la justice et ne pas prêcher de  1 Jean 3, 1-3, et les Béatitudes de Matthieu 5, 1-12. Les deux premiers donnent des notions vagues de la sainteté : la multitude des élus qui désigne les Églises de l'empire romain qui connaissent les persécutions depuis la chute de Jérusalem (70) et plus encore après que Domitien ait été nomme censeur perpétuel en 85, et les fidèles de son église sont nommés « enfants de Dieu », parce qu'ils seraient les seuls à le connaitre dans le passage suivant.

     

    Cela peu laisser dubitatif tout chrétien occasionnel, mais heureusement Jésus nous explique très bien ce qu'est la sainteté dans ce qui était un véritable message de remise en cause de la domination de Rome et des élites judéennes, mais très atténué dans l'évangile de Matthieu, où certains membres de sa communauté était aisé. Petit guide de la Toussaint et de la fête des défunts !Les Béatitudes originales étaient les suivantes : « Bienheureux, vous les pauvres, parce que le règne de Dieu est à vous, Bienheureux vous les affamés, parce que vous serez rassasiés, Bienheureux, vous les endeuillés, parce que vous serez consolés. Bienheureux êtes-vous lorsqu'ils vous injurient et vous persécutent et disent toute sorte de mal contre vous à cause du fils de l'homme. Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, parce qu'une bonne récompense vous attend dans le ciel ; car c'est ainsi qu'ils persécutèrent les prophètes qui vécurent avant vous. » (Source Q 6, 20-23.) Voilà le saint pour Jésus, le dernier des derniers, celui qui souffre, celui qui encore aujourd'hui est la victime des puissants (à son époque les grands prêtres, les Hérodiens) et de la tyrannie (Rome), et sera récompensé par son abnégation dans le Royaume de Dieu qui arrivera prochainement sur terre. C'est ce chemin que nous invite à suivre le curé lors du sermon, celui comme les saints, du souci de l'autre car nous sommes tous potentiellement des saints en suivant le message de Jésus.

     

    Petit guide de la Toussaint et de la fête des défunts !Pour ceux qui manquent de patience, la litanie des saints lors de la prière universelle avant la communion sera longue. Mais insiste, sur ce souci de l'autre, car elle insiste sur leur rôle d'intercesseur, pratique qui remonte au IVe siècle, avec les « priez-pour-nous », car ils transmettent en tant qu'intermédiaires nos prières à Dieu. Mais rien ne vous oblige à y croire. Cependant, rien ne vous empêche d'honorer pendant la cérémonie vos morts, une pratique qui nous vient tout droit des Pyrénées, et dura jusqu'en 1940. Allumez une chandelle, si possible il vaut mieux l'avoir fait bénir par le curé à la Chandeleur, et laissez-la se consumer pendant la cérémonie. En entrant à l'église ou en en sortant, n'oubliez pas de souhaiter une « Bonne Fête ! » Le curé vous y encouragera probablement lors de la messe. Une occasion de revoir des personnes, d'en rencontrer et surtout de soigner ses relations sociales.

     

     

     

    Une fois, la messe finie et le copieux repas pris, rien ne vous empêche de vous rendre au cimetière aujourd'hui car si vous ne pouvez pas y aller le 2 comme le recommande le curé, préférez le faire aujourd'hui, la Toussaint étant férié. De plus, c'est un moment qui n'est plus seulement catholique, mais qui s'adresse dorénavant à tous, car c'est devenu, à l'image de la fête de Noël, un instant de rassemblement familial où toute la parenté se retrouve pour honorer un ou des proches  décédés dans l'année ou pas. Petit guide de la Toussaint et de la fête des défunts !Et cela vous permettra de faire côtoyer positivement la mort aux plus jeunes.  

     

    Un moment nécessaire pour les aider à gérer la perte des êtres chers, et de manière ludique. Car eux aussi feront bientôt de même. N'hésitez pas si vous l'avez oublié à mettre des chandelles et des bougies sur leurs tombes, car, tels que le rappelle nos amis corses, sans elles, les disparus risqueraient de s'égarer « dans les brumes de l'Autre monde ». Alors ne soyez pas trop tête en l'air pour assurer un bon retour à vos proches décédés, sinon rappelez-le à vos enfants, que deux têtes valent mieux qu'une.

     

    Petit guide de la Toussaint et de la fête des défunts !Et déposez aussi des fleurs pour les honorer, pratique pourtant qui ne remontent en fait qu'au XIXe siècle. Si vous êtes peu inspirés, choisissez la valeur sure les Chrysanthèmes, une fleur parfaitement adaptée au climat automnal du début du mois de Novembre. C'est 1919 que Raymond Poincaré, alors président de la République, demanda aux Français d'aller fleurir les tombes des soldats morts pour la patrie, avec un chrysanthème, ce qui imposa la pratique. Alors n'oubliez pas en faisant cela vous faîtes aussi votre devoir de citoyen et si vous voulez impressionner vos enfants, apprenez-leur qu'au Japon, c'est le symbole de l'Empereur (on parle parfois du « trône du chrysanthème »). Là, si vous ne brillez pas auprès de votre public, je ne peux plus rien pour vous !

     

     

     

    Petit guide de la Toussaint et de la fête des défunts !Comme en Corse, resserrez les rangs à cette occasion et invitez votre famille à passer à la maison afin de se souvenir des êtres aimés mais aussi pour revoir ceux qui sont loin. Les « repas des morts » à l'origine était une offrande pour ces derniers, feront fureur vu le choix varié : en Seine-et-Marne, les « niflettes de Provins », petites tartelettes à la crème pâtissière traditionnellement vendues dans les boulangeries pour la Toussaint ; sur l'île de Beauté, le « salviata », un gâteau en forme de S à base de liqueur d'anis ; en région briarde, le « gâteau de la Toussaint », une génoise à base de framboise et de pistache ; en Normandie, traditionnellement des « pâtés aux poires », de savoureux chaussons fourrés, car la Toussaint tombant en même temps que les récoltes des vergers, on y mange. Vous pouvez aussi arroser tout ça de la « cuvée de la Toussaint », comme dans les vignobles du Sud et du Sud-Ouest de la France, qui a donné à la pratique du « Beaujolais nouveau ».

     

    N'oubliez pas que vous ne serez pas seul cette nuit-là et en plus de la famille, pensez à faire une place à ceux à qui sont destinés ces « repas des morts », et, surtout lors du dîner, car, c'est dans la nuit du 1er au 2 novembre que les défunts regagneraient leurs foyers, de façon furtive mais avec des intentions affectueuses à coup sûr. C'est à vous, à l'image des corses, de bien préparer cette rencontre entre votre famille et les défunts en veillant à laisser de la nourriture, du lait et de l'eau sur la table aux disparus, de préférence celle des grandes occasions, ou sinon sur le rebord de la fenêtre. Ou à l'image des pyrénéens posez sur deux assiettes, posées pour eux devant le foyer, des noix, des châtaignes et même du fromage. D'ailleurs, les défunts, comme vous, ne se priveront pas et ont même le sens du partage. Aussi, sortez toujours quelque chose de la maison en l'honneur des morts. Petit guide de la Toussaint et de la fête des défunts !Une offrande, que les morts mettent aussi à la disposition des pauvres. Une belle générosité post-mortem qui servira d'éducation aux plus jeunes.

     

    Ayez aussi de petites attentions pour la nuit car les défunts ne partent que le 2 au soir : préparez un lit, penser à allumer un feu, où une buche restera toute la nuit, appelé dans les Pyrénées « souquet », car les nuits d'automne sont froides. Et puis cela fait longtemps que vous ne les avez pas vues. Tel les Pyrénéens, rappelez-vous que le retour des morts, dans la nuit du 1er au 2 novembre, doit être vécu comme un épisode de la vie, qu'elle soit celle des ancêtres ou celle des vivants. Si vous laissez sur la table le pain, la pomme ou le fromage, et si vous faîtes brûler la bûche c'est pour remercier les ancêtres à qui vous devez votre existence. Mais c'est aussi pour les aider et « réchauffer leur âme ». Pour une fois, faites preuve de spiritualité ou de pseudo-spiritualité, si vous êtes seulement de culture chrétienne, et non de cartésianisme, ce sera une belle occasion de fête en famille et de rencontre ludique avec la mort pour les enfants. Et plus important, malgré votre visite du cimetière indique que c'est bien le 2 que l'on fête des défunts, raisons de l'arrivée de vos ancêtres en cette nuit.

     

     

     

    Petit guide de la Toussaint et de la fête des défunts !Le lendemain, c'est enfin la fête des Défunts, et apprenez à vos enfants à respecter ce dernier jour. Rappelez-leur que c'est l'œuvre de l'abbé de Cluny, Odon, en 998, approuvé par le pape Léon IX (1049-1054). Soyez-un peu patriote quand même pour une fois. Vous pourriez faire grâce matinée, mais gardez bien ancré en vous que le 2 novembre a aussi ses coutumes propres. D'abord levez les membres de votre famille et surtout les enfants. Un peu comme à Noël, il faudra montrer des preuves du passage de vos ancêtres. Tiens, il vous semble que l'on aperçoit des traces de pas des défunts laissées dans la cendre, par l'allumage du « souquet ». De quoi les impressionner durablement. Si vous êtes catholique occasionnel, cela vous fera aussi une belle impression.

     

    Et vous pouvez pousser plus loin ce moment familial comme en Sicile. Les ancêtres viennent récompenser l'accueil généreux de leurs hôtes et surtout de la nouvelle génération. Et montrez-leur qu'ils ont aussi laissé près du foyer l'« ossa dei morti », un biscuit recouvert de sucre blanc. Mais vous pouvez très bien préféré laissez un « repas des morts ». Petit guide de la Toussaint et de la fête des défunts !Un avant goût de Noël qui apprend également aux enfants que ce sera bientôt à eux de célébrer la disparition des êtres chers. Ensuite, vous pourrez aller à la messe solennelle en l'honneur des défunts. Vous aurez peut-être la chance de recevoir si un parent est décédé dans l'année une lettre d'invitation de votre église, ce qui apporte un peu plus de solennité encore, avec la belle chasuble violette des prêtres, en l'honneur des défunts. Petit guide de la Toussaint et de la fête des défunts !Un grand moment familial où l'on se souviendra des êtres chers. Aujourd'hui, par contre les lectures sont laissés au choix dans le lectionnaire, mais par contre faites preuve de courage car lors de la prière universelle, on citera le nom de tous les défunts de la paroisse mort dans l'année, et c'est jour-là vous pourrez apporter un cierge que vous allumerez au cierge pascal. Un rappel en l'espérance de la Résurrection des morts qui a été inauguré par Jésus.  

     

    Sinon rentrer, il ne faut pas oublier le repas, qui peut aussi être investi d'une grande symbolique comme en Corse. Le 2 novembre, à midi, c'est au tour de la famille de passer à table et le cas échéant de consommer les restes -intacts- de l'étrange festin. En revanche, vous ne pourrez boire l'eau des défunts. Ainsi, vous pourrez effacer les frontières entre notre monde et l'au-delà. Ce qui constituera pour votre famille un véritable moment de fraternisation avec l'inconnu et d'exploration de l'écart entre la vie et la mort. Et si vous vouliez faire durer le moment familial, privilégiez la visite des tombes ce jour qui est celui des morts. De préférence, si vos enfants sont en vacances, si le 2 tombe un samedi ou un dimanche, ou si vous avez décidé de faire le pont de la Toussaint en prenant vos R.T.T. Et si vous êtes catholiques pratiquants et occasionnels, vous vous sentirez peut-être mieux avec votre prêtre qui vous a réprimandé la veille. Petit guide de la Toussaint et de la fête des défunts !Bien sûr, c'est une plaisanterie. Et n'oubliez toujours pas la bougie, les morts ne partent que le 2 au soir. À cette occasion, n'hésitez pas à organiser un petit moment avec vos enfants où vous pourrez dire au revoir à vos proches défunts, peut-être en allumant une dernière bougie ou chandelle pour leur assurer un bon voyage, ou en voyant le « souquet » s'éteindre, si vous avez conservé des braises, le dernier lien qui nous sépare des morts. Une pratique qui les préparera aux bûches de la Saint Martin et de Noël. Un intérêt très ludique pour leur apprendre à gérer la mort de leurs proches.

     

     

     

    J'espère que ce petit guide vous permettra de passer des fêtes de Toussaint et des Défunts plus vivantes. Et vous aidera à passer ces deux jours en sachant faire preuve de beaucoup de préparation. 

     

     

     


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  • Merci pour vos cadeaux !!!

     

     

    J’écris cet article pour remercier tous ceux qui ont pensé à m’offrir des cadeaux lors de la Toussaint, de la veille de la Toussaint et la fête des défunts, les 31 octobre et 1 et 2 novembre. Ce ne sera pas très long vu qu’il n’était que deux.

     

     

    Merci pour vos cadeaux !!!

                                  

     

    Je commence d’abord par les cadeaux de Jema-Lou, un pour chaque moment des trois jours de la Toussaint. Et avec les éléments symboliques de ces fêtes. Et pour ceux qui ne savent pas à quoi je ressemble, ils peuvent admirer mon beau visage. Je plaisante bien sur.

     

     

     

    Le premier, celui d’Halloween, contient deux des symboles de la veillée de la Toussaint britannique.

     

     

     

     

    Merci pour vos cadeaux !!!

     

     

     

    On y remarque le Jack O’Lantern et la sorcière, qui est un des costumes les plus anciens d’Halloween. Bien avant que les films fantastiques américains des années 1930-1940 n’impose ce costume ainsi que la Maison hantée. Si vous voulez voir de bons films sur ce sujet, je vous conseille La Falaise mystérieuse (1944) de Lewis Allen et La Maison du Diable (1963) de Robert Wise, tous deux en noir et blanc.

     

     

     

    Le second, celui de la Toussaint, contient aussi des symboles en rapport avec la fête.

     

     

     

     

    Merci pour vos cadeaux !!!

     

     

     

    Tel l’agneau qui représente Jésus dans L’Apocalypse – dont un passage est lu lors de la messe de la Toussaint – et qui accueille dans le « royaume des cieux » les élus de Dieu, les justes et les martyrs, représenté ici par des poussins. Ils semblent sortir des œufs qui dans le Christianisme est le symbole de la Résurrection et de la Vie éternelle à laquelle Jésus invite ceux qui le suivent dans l’évangile de Jean. Tout cela sous le regard accueillant et protecteur d’un ange, qui dans l’Apocalypse, sont ceux qui louent Dieu devant son trône.

     

     

    Le troisième, celui de la fête des défunts, m’est très cher vu que j’ai perdu récemment mon père.

     

     

     

    Merci pour vos cadeaux !!!

     

     

     

    On y voit les deux symboles principaux de la célébration du 2 novembre : la bougie, symbole du passage des morts en notre monde, et les Chrysanthèmes qui n’apparurent que dans les années 1850 pour remplacer les bougies. La fleur, de diverses couleurs, eut plus de succès encore lorsqu’elle passa petit à petit du statut d’élément décoratif des tombes des anciens combattants de la Première Guerre Mondiale à partir du 11 novembre 1919 à celui de toutes les tombes le 2 novembre.

     

    Enfin, le dernier est le cadeau de mon frère, Taigong788. Il sait que j’adore les films d’horreur gothiques de la célèbre firme britannique, Hammer Films, et m’a donc offert le coffret Hammer Horror (1971-1972) Four Gothic Horror Films (Imprint Limited Edition) Blu-ray sorti le 23 juillet 2021.

     

     

     

    Merci pour vos cadeaux !!!

     

     

     

    Ce coffret Hammer, était déjà sorti en France en 2017 chez Elephant Films sous le nom Le coffret de tous les cauchemars, rassemblent quatre bijoux tournés au début des années 1970, Comtesse Dracula (1971), La fille de Jack l’Éventreur (1971), Les Sévices de Dracula (1972) et Le Cirque des Vampires (1972). Quatre films d’excellente facture qui font honneur au célèbre studio et qui ont vu le jour dans des circonstances difficiles pour ce dernier.

     

    En effet, à la fin des années 60, le cinéma fantastique britannique doit faire face à une relecture plus contemporaine du genre (La nuit des morts vivants de Romero, Rosemary’s Baby de Polanski, les premiers gialli de Dario Argent, puis La Dernière Maison sur la gauche de Craven et L’Exorciste de William Friedkin). Dans ce contexte, les productions Hammer semblent un tantinet dépassées et un peu trop sages pour un public avide de sensations fortes. La stratégie de survie passe par deux axes principaux une surenchère de sang, d’érotisme et d’action et une modernisation des mythes voire les deux à la fois.

     

    L’intérêt du magnifique coffret est de nous donner à (re)découvrir et la manière dont la firme a tenté de s’adapter à cette nouvelle vague du cinéma horrifique en insufflant davantage de sexe, de violence et surtout d’ironie à ses productions. Mais aussi, en refusant, tout d’abord, l’intrusion d’éléments contemporains dans le récit, à rester fidèle à certains grands mythes fondateurs du fantastique (les vampires, Jack l’éventreur) et à persister dans le style gothique qui fit la réputation de la Hammer, à l’heure du psychédélisme et des relectures pop et postmodernes des grands genres cinématographiques.

     

     

     

    Comtesse Dracula, réalisé par Peter Sasdy, avec Ingrid Pitt, Nigel Green, Lesley-Anne Down, Sandor Elès

     

     

     

    Depuis la mort de son mari, la terrible Comtesse Elisabeth Nadasdy (Ingrid Pitt) règne cruellement sur ses sujets. Mais cela ne suffit pas à la veuve, en quête d’une jeunesse éternelle. Suite à un accident, elle découvre que le sang de sa jeune servante lui redonne le visage de ses 20 ans. Profitant de cette aubaine, elle se fait passer pour sa propre fille (Lesley Anne Down) et séduit un jeune et ambitieux lieutenant, Imre Toth (Sandor Elès). Malheureusement, sa jeunesse retrouvée n’est que de courte durée et il lui faudra beaucoup de sang pour reconquérir sa beauté d’antan. Elle n’hésite donc pas à envoyer son amant, le capitaine Dobi (Nigel Green), à la recherche de ses futures victimes, de jeunes vierges, afin de retrouver sa beauté perdue.

     

     

     

    Réalisé par Peter Sasdy, Comtesse Dracula est le deuxième film du cinéaste (après Une messe pour Dracula et avant La fille de Jack l’éventreur) tourné pour la Hammer. Aucune trace ici de Dracula ou de crocs de vampires. Merci pour vos cadeaux !!!Le film est une adaptation des méfaits funestes dont a accusé lors de son procès en 1611 la comtesse hongroise Elisabeth Bathory (1560-1614), qui aurait tué et enduit son corps du sang de jeunes filles vierges pour retrouver sa jeunesse.

     

    Outre l’interprétation magistrale et toute en sensualité de l’actrice polonaise, survivante des camps de concentration nazi, Ingrid Pitt qui parvient à donner un visage juvénile et presque touchant à la comtesse Bathory (qui devient, sous les traits de la jeune femme, une héroïne romantique éprise de son beau lieutenant) ; ce sont les caractéristiques du « style Hammer » qui séduisent ici : le soin apporté à la direction artistique (la photo est très belle, les décors sont somptueux…), le dépoussiérage des mythes du fantastique, l’attention toute particulière aux atmosphères lugubres

     

     

     

    La Fille de Jack l’éventreur, réalisé par Peter Sasdy, avec Eric Porter, Angharad Rees, Jane Merrow

     

     

     

    Le docteur John Prichard (Eric Porter) recueille Anna (Angharad Rees), témoin du terrible meurtre de la médium pour laquelle elle travaillait. Rapidement, il se rend compte que, suite à un traumatisme, la jeune fille développe des troubles du comportement qui fascinent le psychiatre. Quinze ans auparavant, Anna a assisté à l’assassinat de sa mère par son propre père, le célèbre Jack l’éventreur. En proie à ses démons, la fille perpétuerait-elle l’héritage du tueur ? A moins que la vérité soit bien pire encore !

     

     

     

    La Fille de Jack l’éventreur (Hands of the Ripper, 1971) de Peter Sasdy est une des ultimes grandes réussites de la Hammer et une œuvre dans la grande tradition de la firme britannique : intérieurs aux décors chargés de la fin du XIXe siècle, couleurs chaudes, meurtres filmés avec un réalisme sanglant mais sans grandiloquence.

     

    Merci pour vos cadeaux !!!Malgré l’absence des vedettes maison au générique, ce chant du cygne bénéficie d’une merveilleuse mise en scène, d’un superbe éclairage par le chef opérateur Kenneth Talbot (Comtesse Dracula, Solo pour une blonde), d’une excellente interprétation, notamment par le grand acteur de théâtre Eric Porter (Les 39 marches, La Chute de l’empire romain) et Angharad Rees (vue dans Les Doigts croisés de Dick Clement). Et son scénario prenant est beaucoup plus subtil et complexe qu’à l’accoutumée, car il revisité le mythe de Jack l’éventreur avec des références à Freud et à la psychanalyse naissante qui sont transparentes, au surnaturel, à schizophrénie... et au lien familial dans un conte gothique envoutant, violent, ambigu à souhait et plein de mystère.

     

    Sanglant, ponctué de scènes choc, La Fille de Jack l’éventreur est avant tout un film poétique et romantique, une déchirante histoire d’amour, jusqu’à son ouverture et un final envoutant et époustouflant de beauté, filmé dans la Cathédrale St Paul, en réalité fabuleusement reconstituée dans les décors des studios Pinewood. Et c’est sur une note mélancolique et une œuvre surprenante et d’une insondable tristesse, empruntant au registre du mélodrame torturé, que s’achève l’âge d’or du fantastique gothique anglais. Rien qu’avec ce film, Peter Sasdy mérite amplement d’être réhabilité

     

     

     

    Les Sévices de Dracula, réalisé par John Hough, avec Peter Cushing, Dennis Price, Mary Collinson, Madeleine Collinson, Damien Thomas

     

     

     

    A la mort de leurs parents, deux très belles sœurs jumelles, Frieda et Maria (les sœurs Collinson) doivent quitter Vienne pour un petit village où elles sont recueillies par leur oncle, Gustav Weil (Peter Cushing). Ce fanatique religieux traque et brûle les sorcières des alentours. Il s’oppose au comte Karnstein (Damien Thomas), un libertin décadent, qui organise des cérémonies sataniques pour ressusciter son ancêtre, une femme vampire. Devenu une créature de la nuit, il convoite les jumelles pour les initier à ses perversions maléfiques. Autant Maria reste prude et innocente, autant Frieda se sent attirée par le diabolique comte Karnstein qui l’initiera à des rituels maléfiques et au vampirisme.

     

     

     

    Les Sévices de Dracula est le troisième et dernier volet des adaptations très libres du roman noir Carmilla de J. Sheridan Le Fanu par la Hammer, après The Vampire Lovers et Lust for a Vampire. Ce sera le seul film de ce triptyque à être distribué dans les salles françaises. Produit par la Hammer Films, réalisé en 1971 par John Hough qui en est son troisième long métrage et qui allait poursuivre sa carrière aux Etats-Unis (Larry le dingue, Mary la garce), Les Sévices de Dracula - titre français trompeur puisque le célèbre Comte n’apparaît pas sans compter les chasseurs de sorcières, absents de l’œuvre de Le Fanu, proviennent sans doute des récents succès du Grand Inquisiteur et de La Marque du diable - ou plutôt Twins of Evil, est un merveilleux conte gothique mêlant génialement vampirisme, sorcellerie, gore, violence et érotisme.

     

    Merci pour vos cadeaux !!!La mise en scène de John Hough est redoutablement efficace avec un rythme soutenu, porté par une direction artistique soignée, avec la superbe photographie de Dick Bush, les très beaux décors et costumes, la musique inspirée de Harry Robertson (Comtesse Dracula, The Vampire Lovers). Et aussi en se permettant en matière de sexe et d’effets sanglants des écarts rendus possible par un certain relâchement des mœurs et de la censure en 1971. L’érotisme étant d’ailleurs assuré par les sœurs jumelles Mary et Madeleine Collinson, playmates peu avares de leurs charmes comme le reste de la distribution féminine, avec une profusion de poitrines opulentes et dénudées. Outre l’interprétation des sœurs Collinson qui s’en sortent très bien, on retient surtout celle du fidèle au poste, Peter Cushing, qui incarne avec un sérieux inquiétant le fanatique religieux Gustav Veil, dans ce qui restera l’un de ses meilleurs rôles. Le scénario assez classique de Tudor Gates joue et renouvelle habilement avec le mythe du vampire et s’amuse à donner un côté diabolique à l’une des sœurs au visage d’ange, et une vraie sensibilité à l’inquisiteur. Le combat entre le bien et le mal est, en effet, ici ambigu puisqu’on y fustige également l’hypocrisie, le sadisme et la lâcheté d’une confrérie de religieux puritains qui passent leur temps à brûler d’innocentes jeunes paysannes après des procès expéditifs pour sorcellerie, alors qu’ils n’osent s’attaquer au véritable coupable en raison de son appartenance à l’aristocratie.

     

    Les Sévices de Dracula, naviguant entre la pure tradition du cinéma d'épouvante gothique -mêlant sorcellerie et vampirisme- et une certaine « modernité » demeure une grande réussite du genre, un véritable film de vampires doublé d’un très bel objet de cinéma, qui ne démérite pas dans la galerie des grandes réussites estampillées Hammer...

     

     

     

    Le Cirque des vampires, réalisé par Robert Young, avec Adrienne Corri, Anthony Higgins, John Moulder Brown, Thorey Walters

     

     

     

    XIXe siècle. Les habitants d’un petit village de Serbie exécutent le terrible comte Mitterhaus qu’ils soupçonnent de vampirisme. Dans son dernier souffle, la créature leur lance une malédiction. Quinze ans plus tard, alors que Schettel est décimé par une épidémie, un cirque itinérant vient distraire la population de ses malheurs avec de fabuleux spectacles de métamorphoses. A la nuit tombée, clowns, acrobates, femmes-léopards commencent leur numéro, mais le public ignore tout de l’horrible dessein qui se trame en coulisse pour le village maudit.

     

     

     

    Le Cirque des vampires (Vampire Circus, 1972) est un film étrange – et une réussite – de plus produit par la Hammer dans sa dernière période moderne et iconoclaste même si l’intrigue reste classique avec l’action qui se déroule dans la campagne d’un pays d’Europe Centrale de la fin du XIXème siècle comme de nombreux films de vampires de la firme anglaise.

     

    Merci pour vos cadeaux !!!Pourtant, cet opus, qui est le premier long métrage de Robert Young (Créatures féroces), se distingue par l’exploitation d’un terrain de jeu hallucinatoire et jouissif, celui d’un cirque itinérant qui dissimule un repaire de suceurs de sang et de créatures surnaturelles, dont une inoubliable femme tigre et des jumelles acrobates qui se transforment en chauve-souris en plein numéro, qui est d’une grande originalité.

     

    C’est un sommet trop méconnu du cinéma fantastique britannique, inventif, pervers, magnifiquement photographié par Moray Grant (The Vampire Lovers, Les cicatrices de Dracula) et interprété (Adrienne Corri d’Orange mécanique, John Moulder Brown de Deep End, le fidèle Thorey Walters, le minéral Anthony Higgins, à la séduction vénéneuse, quand il se faisait appeler Anthony Corlan), avec de beaux décors et un soin apporté aux costumes, dans lequel les clichés du film de vampires sont ingénieusement malmenés, et d’une forte puissance érotique.

     

     

     

    Finalement, la conservatrice Hammer n’échappera pas à ces relectures pop et postmodernes du cinéma fantastique – dont on voit cependant déjà quelques traces dans Le Cirque des Vampires - avec Dracula 73 (1972) et sa suite Dracula vit toujours à Londres (1973) qui transportaient le célèbre vampire toujours interprété par Christopher Lee dans le Swingin’ London ou Les Sept Vampires d’or curieux mélange de fantastique et de kung-fu, coproduit avec la Shaw Brothers à Hong Kong. Cela ne suffira pas à leur garantir le succès.

     

    Si bien qu’en 1974, les dirigeants du studio misent leurs derniers jetons sur Capitaine Kronos, le tueur de vampires de Brian Clemens (1 974), assemblage hétéroclite qui oscille entre le film horrifique, de cape et épée, la romance sensuelle et le western, mais qui achève de couler le navire Hammer. En 1976, Une fille pour le Diable fut le dernier film fantastique de la firme.

     

     

     

    J’espère que ces cadeaux vous auront appris des choses intéressantes sur les trois jours de la Toussaint et la Hammer Films. Et je tiens encore à remercier tous ceux qui ont pensé à moi en ces jours de fête !

     

     

     

     


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  • Petit Guide du 11 novembre !

     

     

     

    Si vous pensiez qu'avec les trois jours de célébration de la Toussaint, vous en aviez fini avec les festivités en novembre, vous vous mettiez le doigt dans l'œil, en oubliant qu'une autre journée marathon va commencer pour vous avec le 11 novembre.

     

     

    Petit guide du 11 novembre !

     

     

    Cela pour deux raisons : on célèbre, aujourd'hui Martin, évêque de Tours, qui est un des patrons secondaires de la France, la principale étant Marie, la mère de Jésus, car il est mort le 11 novembre 397, qui est devenu le jour de sa fête. Et on commémore aussi l'armistice du 11 novembre 1918, qui a mis fin à la Première Guerre Mondiale, et a pris depuis 1923, l'allure d'une Saint Martin laïque. Un choix de Clémenceau, particulièrement habile : placer l'armistice sous la protection d'un des saints patrons du pays permettait de faire de ce jour le symbole de l'unité nationale (bien entendu idéalisée) qui avait vu le jour pendant la Guerre entre tous les membres de la population française, parmi lesquels les Catholiques.

     

     

     

    Mais ne laissez pas vos enfants de côté si vous en avez. Car la nuit de la Saint Martin , entre le 10 et le 11 novembre, peut-être pour vous, à l'image des habitants du Nord-Pas de Calais et de l'Alsace, une occasion de les faire participer à l'ambiance d'une fête qui n'est pas que martiale. Petit guide du 11 novembre !On retrouve alors l'ambiance de la fête de Samain, qui a donné naissance à l'Halloween britannique, mais dans une version plus fortement christianisé, car Saint Martin lui apporte la lumière de la vie, l'évangile. Toute une symbolique spirituelle donc.

     

     

     

    D'abord, comme il se faisait autrefois dans le Pas-de-Calais, demander-leur de placer une bougie allumée sur le bord des fenêtres. S'ils vous demandent pourquoi, dites-leur simplement que c'est pour éclairer la route de Saint Martin.En effet, celui-ci, aurait auparavant porté la bonne parole sur les côtes flamandes et perdu son âne parti brouter ailleurs, pendant qu'il tentait d'évangéliser les pêcheurs de la future Dunkerque, alors un petit village. C'est grâce aux enfants du pays, avec force lanterne, à la nuit tombée, qu'il l'a retrouvé dans les dunes, mangeant chardons et oyats (herbes qui poussent dans les dunes). Dites-leur alors qu'il va falloir aider le saint à retrouver son âne. Décidément, il n'a pas le sens de l'orientation ! Sinon s'ils ne sont pas convaincus, dites-leur, à la manière alsacienne, que la lumière prépare le chemin de l'âne de Saint Nicolas, qui viendra offrir ses présents le 6 décembre, et celui des âmes qui rôdent autour des maisons en cette période de l'année.

     

    Petit guide du 11 novembre !Mais, avant, il faut s'équiper. Ils auront probablement pris l'habitude grâce à Halloween, car on leur remet à chacun une lanterne, que l'on a auparavant creusé dans une betterave à sucre. On sort dehors avec eux. En espérant que la suggestion que vous avez faites a reçu une pleine adhésion. Deux solutions s'offrent alors à vous : soit vous optez pour le modèle alsacien un peu moyen bruyant, où comme en Allemagne, vos enfants feront une procession de lanternes, soit vous optez pour celui ch'ti, où les enfants défilent dans la rue en portant une lanterne. Et s'ils ont de l'humour, apprenez-leur, la chanson humoristique du défilé : « Saint Martin

     

    Boit du vin 

     

    Dans la rue des Capucins 

     

    Il a bu la goutte 

     

    Il a pas payé 

     

    On l'a mis à la porte avec un Coup d'balai », qui emportera peut-être l'adhésion de vos voisins les plus anticléricaux gênés par la nouveauté que vous avez amenée avec vous, mais avant tout celle des enfants.  Petit guide du 11 novembre !Après le défilé, comme en Flandre, vous pourrez donner aux enfants un folard (Voolaeren en flamand occidental) ou craquandoules, une brioche à la forme particulière, et une orange. Mais, sinon, soyez subtil et placez-les plutôt sur les sur les bords de la fenêtre, en leur faisant croire que c'est Saint Martin qui les y a déposés pour vous remercier de leur aide, comme il l'avait fait auparavant pour les enfants qui l'on aidé à retrouver son âne. Et si vous avez de l'humour, comme les Nordistes, expliquez-leur qu'en fait que ce sont toutes les petites crottes que l'âne a laissé qu'il a transformé en folard ou craquandoules. Vous pourrez aussi organiser un concours de la plus belle lanterne. Fête et compétition rime souvent ensemble, tant qu'elles restent ludiques.

     

     

     

    Petit guide du 11 novembre !Et terminez la soirée par un grand feu de la Saint-Martin, qui symbolisera la lumière dans l'obscurité, à l'image de l'acte de Saint Martin, qui a évangélisé les Gaules. Cependant, il vaut mieux alors l'autorisation des autorités pour le faire sur un lieu public. Privilégié alors, à la manière des Portugais, un feu improvisé, de préférence dans votre jardin, mais avec toutes les précautions d'usage, dans lequel vous pourrez grillé un fruit de saison, le marron, sous la cendre de bois, et convié votre famille et vos amis à venir les goûter, ainsi que le vin nouveau des dernières vendanges, que l'on appelle en France et au Portugal, le « vin de la Saint-Martin ». Mais attention à ne pas en abuser sinon vous serez atteint du « mal de Saint Martin », l'expression populaire pour parler de l'ivresse due aux excès de boisson pendant les foires de la Saint Martin, qui auront lieu le lendemain, et en est venue à parler plus généralement de celle-ci.

     

     

     

    Le lendemain, il faudra se lever de bonheur car le programme sera chargé entre les commémorations de l'armistice du 11 novembre 1918 et celles de la Saint Martin. La matinée est consacrée aux commémorations en l'honneur des anciens combattants. Celles-ci se déroulent le plus souvent à 10 heures devant le Monument aux morts de votre ville ou village. Pour ne pas en trouver, il faut le faire car il en a été édifié, environ 30 000, entre 1920 et 1925 dans tout le pays. Et s'il n'y en a pas vous pouvez vous rendre devant les stèles qui sont consacrés aux morts de la Patrie.

     

    Petit guide du 11 novembre !Sortez alors avec vos enfants pour rejoindre ces lieux d'expression de la vie civique, où chaque municipalité organise la cérémonie du 11 novembre. Elle débute le plus souvent par le dépôt d'une gerbe de fleurs par le maire au pied du monument ou de la stèle, puis il est possible que l'on sollicite des enfants de CE2, CM1 et CM2, dont les programmes en éducation civique correspondent : vie du quartier pour les CE2, Première Guerre mondiale pour les CM1 et valeurs morales pour les CM2, afin de prendre la parole en mémoire des 1 400 000 morts sur le champ de bataille. Parmi eux, il se peut que ce soit un jour, un enfant ou un des jeunes membres de votre famille qui prennent la parole, de quoi rendre fier. La cérémonie s'achève sur La Marseillaise qui peut-être interprété par des enfants.

     

    Un moment d'une grande émotion qui fait aussi entrer par leur participation les enfants dans leur futur devoir de citoyen, d'autant plus mis en perspective qu'avec la mort du dernier poilu en 2009, c'est dans cette génération qu'il faudra entretenir le souvenir de cette guerre. Vous pourrez à travers le bleuet, que vous arborez sur votre tenue ainsi que vos enfants en ce jour précis, en précisez toute la symbolique à ces derniers. Petit guide du 11 novembre !Vous leur rappellerez que les premières ont été fabriquées par les anciens combattants le 11 novembre 1934, dont la vente est devenue officielle en 1935, et que sa couleur qui rappelle les uniformes des Poilus, représente ainsi le sacrifice des soldats lors du premier conflit mondial. Et si c'est possible afin d'entretenir au mieux leur flamme, n'hésitez pas aussi dans l'après-midi à les emmenez dans un cimetière, de préférence ceux où reposent les soldats de la Grande Guerre, où ils pourront mieux voir par le nombre de tombes combien de personnes ont disparu lors de cette guerre, même près de chez nous. Être citoyen, c'est aussi se souvenir de ceux qui sont partis et qui se sont battus pour son pays. Dommage qu'autant n'ait pas été fait pour la Guerre Franco-allemande (1870-1871).

     

     

     

    Petit guide du 11 novembre !Après avoir déjeuné, n'oubliez pas que l'après-midi, ont lieu les foires de la Saint-Martin. Cette tradition remonte à l'époque où le mois de novembre était la période des paiements des fermages ou métayages (locations de terre), et d'engagement des ouvriers agricoles, comme par exemple dans La Provence de Frédéric Mistral, les valets de ferme par les propriétaires de ces dernières, ce qui explique que les dernières grandes foires de l'année avaient lieu lors de la Saint Martin. N'hésitez pas à vous y rendre avec vos enfants s'il y en a une près de chez vous, elle ressemble plus aujourd'hui à des fêtes foraines qu'à des endroits où auparavant on allait acheter la nourriture nécessaire pour passer l'hiver. Petit guide du 11 novembre !S'il n'y en a pas, organisez une brocante, ça égaillera l'après-midi de votre quartier et vous permettra de vous débarrasser de quelques objets inutiles et de vous faire de l'argent de poche vu que les fêtes de fin d'année approchent à grand pas. Mais n'oubliez pas de prévenir les autorités. Il serait dommage de se retrouver en prison.

     

     

     

    En fin d'après-midi, vous rentrerez sans doute fatigué, mais, à l'image des Portugais, requinquez-vous en invitant famille et amis à partager un goûter festif autour d'une cheminée si vous en avez une, où vous grillerez les marrons comme la veille et boirez à nouveau le vin nouveau. Petit guide du 11 novembre !Si vous le pouvez, faites dans l'exotique, en important les deux boissons de la fête au Portugal, l'água pé (« eau de pied », un vin à faible teneur d'alcool, obtenu en piétinant le jus de raisin, auquel on a préalablement ajouté de l'eau, dans des cuves avec les pieds nus, et en le laissant fermenter pendant plusieurs jours) ou la jeropiga (une liqueur sucrée obtenue de manière très proche, en ajoutant à l'eau de l'eau de vie). Il sera par contre très difficile de vous procurer la première qui n'est vendu que dans quelques coopératives dans le Nord du Portugal. Si vous ne le pouvez pas, optez pour une liqueur de votre choix, ou sinon pour une bière, en hommage à celle de Noël qui était brassée à cette occasion. Mais attention à ne pas abuser sinon le « mal de Saint Martin » vous guette.

     

    En soirée, n'hésitez pas, tel que le dit l'expression, à « faire la Saint-Martin », c'est-à-dire bonne chère. Petit guide du 11 novembre !En effet, faites bombance autour d'un festin de belles volailles : poules dodues, oies et canards Gras. Un mets spécial peut être privilégié, comme dans plusieurs régions de France, l'oie de la Saint-Martin, accompagné des tartines gourmandes de Foie Gras, au moment de l'arrivée des premiers Foies Gras sur les célèbres Marchés au Gras. N'hésitez pas à accompagner ça de vin nouveau, mais de préférence ne buvez pas si vous êtes invités et devez conduire. C'est ça être « capitaine de soirée » ! Et attention, le réveil risque d'être un peu difficile avec léger repas. Bien entendu, c'est un euphémisme.

     

     

     

    J'espère que cela vous permettra de passer cette fête au mieux surtout si vous n'aviez vu jusqu'ici un des ses aspects. Eh bien, ce guide était pour vous et vous permettra de prolonger les festivités que vous aviez entamé lors de la Toussaint, et qui sont un prolongement l'une de l'autre avec le souvenir aux morts.

     

     

     


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  • Saint Martin est venu vous offrir des cadeaux !

     

     

     

    Je vais vous faire profiter dans cet article d’une tradition propre à ma région les Flandres, lorsque Saint-Martin, l’évêque de Tours, passe dans la nuit du 10 au 11 novembre. Et je suis sur qu’elle vous plaira même si j’ai préféré la faire dans la nuit du 11 au 12 pour plus de commodités. Et peut-être je l’espère lancera une nouvelle avec tous ceux qui passeront sur mon blog.

     

     

     

     

    En effet, Saint Martin a pensé à vous et il est venu vous remercier de l’avoir aidé à retrouver son âne avec votre procession de lanternes.

     

     

     

    Ce sont de sympathiques petits cadeaux qui j’en suis sur vous plairons.

     

     

     

    Le premier est un folard (Volaeren en flamand occidental) ou craquandoules.

     

     

     

     

     

     

    C’est une brioche à la forme particulière, que Saint Martin pose sur le rebord de la fenêtre pour remercier les enfants de l’avoir aidé à trouver son âne.

     

     

     

    Le deuxième ce sont des marrons grillés.

     

     

     

     

     

     

    Ceux-ci sont offerts lors du Magusto, au Portugal, le pays d’origine de mes parents, qui est une fête folklorique qui est célébré pour remercier Saint Martin de Tours pour l’été de la Saint Martin, une amélioration des conditions climatiques ayant lieu lors de l’automne. Lors du Magusto sont organisés de grand feu de joie, le plus souvent par des associations ou des autorités municipales, où l’on grille les châtaignes sous la cendre de bois. Ils sont aussi offerts aux participants qui amène aussi le vin de la Saint Martin. Certains font même un feu dans leur jardin. Et on peut aussi les faire au four et les offrir aussi à sa famille et ses proches.

     

     

     

    Je vous ai bien gâté en vous offrant déjà un avant goût en douceur de la Saint Nicolas, qui aura lieu le 6 décembre. Auparavant, c’était à la Saint Martin, que commençait l’Avent. Je suis sur que ces deux petits cadeaux de Saint Martin seront vite pris sur le rebord de votre fenêtre.

     


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  • Un petit guide d'idées pour la Sainte Catherine !

     

    Un sympathique petit guide de la Sainte Catherine !

     

    J’écris ce petit article afin de souhaiter à toutes mes amies une très bonne et joyeuse Sainte Catherine ! Mais aussi vous faire découvrir quelques pistes qui vous permettrons à tous ceux qui liront cet article de participer dans le bon esprit à cette fête dont vous ferez profiter toutes vos amies vous aussi. Après tout, auparavant Catherine d’Alexandrie était une des grandes saintes de l’Avent avec sainte Barbe et sainte Lucie et reste toujours l’équivalent féminin de Saint Nicolas.

     

     

     

    Pour les catherinettes de toute âge, je vous offre toutes les images de mon nouvel article, alors faites-vous plaisir. 

     

     

     

    Un sympathique petit guide de la Sainte Catherine !Historiquement, on ne sait rien de sur au sujet de la sainte que nous fêtons, à part ce que nous en dit sa Passion qui a peu de chances de contenir des faits historiques réels : celle-ci aurait été une patricienne de la cité d'Alexandrie, en Égypte, de l'ordre des vierges, âgé d'à peine 18 ans, ayant reçu une brillante éducation et philosophe à ses heures, qui fut martyrisé par Maxence, en fait, Maximin II Daia, on ne sait à quel date (306 ? 308 ?), avec des soldats convertis – 200 dans sa Passion. Son supplice aurait été la décapitation, réservé aux citoyens romains.

     

     Dans les faits, Maximin Daia fut nommé en 305 César par son oncle Galère, Auguste de l'Orient, en charge de gouverner la Syrie et l'Égypte, avant de se faire proclamer auguste par ses troupes, vexé de la nomination en 308 de Licinius comme Auguste. Païen fervent, il a ordonné en 306, puis en 308, un sacrifice général aux divinités païennes. Les chrétiens réfractaires sont mutilés et envoyés travailler dans les mines et les carrières. Les exécutions seront peu nombreuses, sauf en Égypte – mais il n'y sera jamais infligé le supplice de la roue qui date du Moyen-Âge mais bien la décapitation. Là où aurait été exécuté à Alexandrie, Catherine.

     

    Mais, le seul cas correspondant, est celui d'une vierge également patricienne inconnue, qui, lui a probablement servi de modèle, cité dans le Livre VIII de l'Histoire ecclésiastique d'Eusèbe de Césarée, qui relate la grande persécution de Dioclétien (303-311) contre les Chrétiens :

     

    « Seule cependant parmi celles qui furent l'objet des violences du tyran, une chrétienne très distinguée et très illustre triompha, par une très courageuse fermeté, de l'Ame passionnée et effrénée de Maximin. Elle était célèbre du reste par la fortune, la naissance et l'éducation, mais avant tout elle estimait la chasteté. Le prince la supplia longtemps. Elle était prête à mourir: mais, lui, ne fut pas capable de la faire mettre à mort, car sa passion était plus forte que sa colère. Il la condamna à l'exil et il s'empara de tout son bien. » (8, 14, 15.)

     

    Un sympathique petit guide de la Sainte Catherine !Celle-ci ne fut donc pas exécutée, mais banni et spolié de ses biens. Amour ? ou plutôt famille très influente qui lui épargna la mort ? De plus, les qualités que lui prêtent Eusèbe sont justement celle que prête sa Passion, écrite par un auteur anonyme en grec au IXe siècle – que l'on ne connaît plus que par la compilation qu'en a fait Siméon de Métaphraste au Xe siècle –, à Catherine (en grec Ecatherine), qui, aurait été en fait créé à partir de ce cas réel. En effet, elle n'est mentionnée dans aucune autre source et n'a jamais eu de martyrium entre le IVe et le Ve siècle au Sinaï où son corps a été déposé et existe pourtant un monastère du VIe siècle (voir plus bas). De plus, ce récit fictif et fortement enjolivé serait aussi une récupération par les chrétiens d'Égypte d'une grande femme de sciences, la philosophe et mathématicienne, Hypathie (v. 355 - 415), fille du mathématicien Théon d'Alexandrie, qui dirigea l'école d'Alexandrie, elle aussi vierge et indépendante mais païenne, qui fut assassiné en 415 par des chrétiens lui reprochant son influence sur le préfet Oreste avec qui le patriarche Cyrille était en conflit. Catherine n'est-elle pas, elle aussi, la fille d'un personnage illustre, le roi de Chypre – qui n'a alors plus de roi ! -, Costos ? N'a-t-elle pas, elle aussi, fait elle aussi de brillantes études (sciences, arts, poésie et philosophie) ? Ne tient-elle pas tête, elle aussi, à des philosophes (50 envoyés contre elle par Maximin) ? Mais on ne peut pas parler d'une supercherie  au sen strict : l'auteur de la Passion a voulu composer un pieux roman, qui a été pris en toute bonne foi, malgré ses anachronismes et ses invraisemblances, pour une histoire vraie.

     

     

    Un sympathique petit guide de la Sainte Catherine !Si bien que la Passion fut bientôt traduite en latin et que le culte de sainte Catherine se répandit rapidement après le IXe siècle, donnant son nom au point culminant (2 602 m) de la presqu'île du Sinaï, le djebel Katherin et au monastère construit par Justinien au VIe siècle sur le lieu où l'on vénérait la révélation de Dieu à Moïse dans le buisson ardent. Même si ce n'est qu'au XIe siècle qu'elle apparaît dans quelques synaxaires, le 20 novembre en Orient, et le 25 novembre en Occident, où sa dévotion apparaît au début du XIe siècle à Rouen, puis toutes les églises l'adoptent au XIIe siècle, tandis que les Croisés répandent son culte partout et spécialement dans les universités, et fut, notamment en France et en Angleterre, très longtemps une fête chômée. On ajouta des détails à sa vie : sa conversion par un ermite et son mariage mystique avec l'Enfant Jésus, qui en fera la patronne des contemplatives. Par allusion à la roue de son supplice, elle devint la patronne des charrons, des rémouleurs, des menuisiers et des potiers, et, ironiquement, du fait de ses confrontations avec les philosophes, de ces derniers également. On ne prête qu'aux riches. Les confréries de jeunes filles, dont elle était aussi la patronne, la vénéraient particulièrement et avaient le privilège de s'occuper de sa statue ; celles qui se mariaient quittaient la confrérie, laissant aux autres le soin de « coiffer sainte Catherine » ; c'est l'origine de l'expression bien connue qu'on applique aux filles qui atteignent vingt-cinq ans sans être mariées.

     

     Les représentations figurées de sainte Catherine ou des scènes de sa légende sont innombrables et de très grande qualité, de la fin du Moyen Âge à l'époque classique. L'immense succès de sa dévotion est dû en grande partie à la promesse que, d'après sa légende, elle aurait faite avant de mourir d'assister toujours ses dévots. N'est-elle pas « apparue » à Jeanne d'Arc ?

     

    Un sympathique petit guide de la Sainte Catherine !Au cours du XXe siècle, la Sainte-Catherine a été également une occasion, pour les couturières, de prendre la parole et de s'affirmer dans l'espace public. Les « petites mains » des années 20 profitaient de ce jour pour affronter l'autorité patronale et dénoncer la domination masculine. En effet, les employées, les ouvrières n'hésitent pas à donner leurs avis sous le couvert de la parodie, de la dérision, sinon de la grossièreté. Cependant, depuis 1969, Catherine d'Alexandrie ne fait plus partie du calendrier romain, son histoire étant considéré comme légendaire même par l'Église catholique.

     

    D'abord il faut savoir que le 25 novembre est aussi la journée mondiale pour l'élimination des violences faites aux femmes, une manière de faire oublier une fête qui était depuis le XVIe siècle un encouragement au mariage. Encore, au début des années 1960, les femmes se mariaient en moyenne à 23 ans, contre 36 ans aujourd'hui. Celles qui n'avaient pas trouvé chaussure à leur pied avant l'âge fatidique de 25 ans coiffaient Sainte-Catherine.  Rester célibataire fut longtemps une infamie. Un sympathique petit guide de la Sainte Catherine !Pour les femmes, 25 ans représentait une sorte de date de péremption. « Il faut savoir que les vieilles filles étaient mises au ban de la société, car elles étaient de celles qui ne participaient pas à sa reproduction », explique Anne Monjaret, ethnologue au CNRS. « Cette image de foire matrimoniale a été combattue par une partie des féministes, dans les années 1970, comme visant à enfermer la femme dans un rôle d'épouse et de mère » Et l'âge au mariage – 36 ans pour les femmes – est devenu beaucoup plus tardif et le mariage lui-même beaucoup moins universel. Le célibat des femmes n'est donc plus à l'heure actuelle sujet de moquerie. Il résulte d'un choix assumé bien souvent et n'est plus un motif de célébrer sainte Catherine. Mais dans l'ensemble aujourd'hui, la fête a bien évolué et il s'agit plus d'une grande fête populaire où le besoin de se marier n'est plus vraiment à l'ordre du jour. D'ailleurs, les jeunes considèrent plutôt cette fête comme étant une bonne occasion de s'amuser et non plus comme une fatalité. Un peu comme une Saint Nicolas pour les femmes célibataires et les jeunes filles.

     

     

    Un sympathique petit guide de la Sainte Catherine !Dans les petites communes et dans certaines entreprises c'est l'occasion d'organiser des événements festifs et joyeux en début d'hiver. Dans les bureaux de plusieurs villages ou villes françaises, on respecte encore la tradition, et ce jour particulier donne lieu à des exhibitions fort amusantes de chapeaux rigolos voire extravagants, devant être originale, très bien confectionné avec du jaune et du vert, symbolisant l'espoir et la sagesse. Auparavant, la porter toute la journée était l'assurance d'attirer l'attention d'éventuels candidats au mariage.  La fête est notamment très populaire dans le Nord et l'Est de la France où sont organisés des bals, des foires et des concours du plus beau chapeau. Dans le Nord, les petites filles à cette occasion s'offrent des cartes ou des lettres de Sainte Catherine. Cet évènement étant traditionnellement perçu comme la fête des filles, la Saint Nicolas étant considérée comme celle des garçons. Les cartes de Sainte Catherine était aussi auparavant envoyé dans toute la France aux célibataires de 25 ans, cette tradition fait un grand retour en force avec Internet. Dans le Nord, c'est aussi l'occasion d'une virée entre copines ou d'une fête pour trouver un futur mari.

     

    Dans les grandes villes comme Paris, de grands magasins continuent de perpétuer la tradition. Il faut dire que dans la France industrielle du XIXe siècle, la célébration et son attribut de toujours, le chapeau, parlent aux modistes et aux petites mains des ateliers de couture dont Sainte Catherine devient la protectrice. En 1936, leur convention collective leur octroie quartier libre l'après-midi du 25 novembre et, en 1961, la journée entière, ce qui explique que des féministes d'autres époques ont pu soutenir cette fête :  chômée dans le monde de la mode, elle signifiait aussi aux dactylos ou aux demoiselles des PTT qu'il était possible de vivre en travaillant sans mari. Un sympathique petit guide de la Sainte Catherine !D'ailleurs, « Les ouvrières profitent de l'ambiance détendue pour dire à leur patron ce qu'elles ont sur le cœur. Dans bien des maisons de haute couture, une prime leur est versée, ce jour-là », souligne Anne Monjaret. Aujourd'hui encore, les jeunes femmes susceptibles de porter la coiffe reçoivent des cadeaux de leur employeur. Les modistes et les couturières se sont aussi s'emparer de la symbolique de la fête afin d'en faire une célébration de leur puissance créatrice. Les chapeaux verts et jaunes excentriques des Catherinettes donnent lieu à des concours créatifs. D'ailleurs un bal, occasion de rencontres, accompagnait la fête qui avait commencé par un moment-clé : le cadeau fait par le groupe à la jeune fille de ce fameux chapeau qu'elle devait porter toute la journée. Chapeau qui faisait souvent référence à l'entreprise où il avait été confectionné ou encore à l'actualité - on a vu des chapeaux de Sainte Catherine portant la francisque puis la croix de Lorraine. Avant que la covid-19 ne mette un frein à cette fantaisie bon enfant, la mairie de Paris organisait, ce jour-là depuis 1986, une réception à l'Hôtel de Ville pour les maisons de haute couture.

     

     

    Un sympathique petit guide de la Sainte Catherine !Dans les zones rurales mais aussi dans diverses villes de France, la Sainte Catherine est également associée à des foires agricoles. Les éleveurs présentent alors leurs animaux au public. Fut un temps, les jeunes hommes y venaient dans l'espoir de rencontrer une Catherine parmi les présentes. Pour être reconnue, elles se coiffaient du chapeau jaune et vert. L'une des plus connues et des plus anciennes se tient à Vesoul (Haute-Saône), depuis la fin du XIIIe siècle. Elle attire quelques dizaines de milliers de personnes chaque année pour déguster le pain d'épice local et assister au défilé des Catherinettes, où les célibataires doivent porter le fameux chapeau aux couleurs jaune et verte. L'une des autres foires de la Sainte-Catherine remontant au Moyen-Age se déroule à Salernes dans le Var, on en trouve aussi à Cambrai dans le Nord ou encore Saint-Galmier dans la Loire. Dans cette dernière commune, la foire agricole amène jusqu'à 36 000 personnes pour la seule journée du 25 novembre.

     

    Un sympathique petit guide de la Sainte Catherine !En Belgique et en France un proverbe dit: « À la Sainte-Catherine, tout arbre prend racine ». C'est donc selon la croyance populaire le moment idéal pour planter des arbres et arbustes car le mois de novembre est la période idéale pour planter de jeunes pousses. Cet adage est néanmoins trop simpliste pour être appliqué à la lettre, certaines espèces étant de préférence plantées au printemps.

     

     

     

    Je suis sur que vous serez parer l’an prochain pour fêter au mieux toutes vos amies et je tiens encore à souhaiter à toutes mes amies une très bonne et joyeuse Sainte Catherine !

     

     

     


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