• Un sympathique petit guide de la Sainte Catherine !

    Un petit guide d'idées pour la Sainte Catherine !

     

    Un sympathique petit guide de la Sainte Catherine !

     

    J’écris ce petit article afin de souhaiter à toutes mes amies une très bonne et joyeuse Sainte Catherine ! Mais aussi vous faire découvrir quelques pistes qui vous permettrons à tous ceux qui liront cet article de participer dans le bon esprit à cette fête dont vous ferez profiter toutes vos amies vous aussi. Après tout, auparavant Catherine d’Alexandrie était une des grandes saintes de l’Avent avec sainte Barbe et sainte Lucie et reste toujours l’équivalent féminin de Saint Nicolas.

     

     

     

    Pour les catherinettes de toute âge, je vous offre toutes les images de mon nouvel article, alors faites-vous plaisir. 

     

     

     

    Un sympathique petit guide de la Sainte Catherine !Historiquement, on ne sait rien de sur au sujet de la sainte que nous fêtons, à part ce que nous en dit sa Passion qui a peu de chances de contenir des faits historiques réels : celle-ci aurait été une patricienne de la cité d'Alexandrie, en Égypte, de l'ordre des vierges, âgé d'à peine 18 ans, ayant reçu une brillante éducation et philosophe à ses heures, qui fut martyrisé par Maxence, en fait, Maximin II Daia, on ne sait à quel date (306 ? 308 ?), avec des soldats convertis – 200 dans sa Passion. Son supplice aurait été la décapitation, réservé aux citoyens romains.

     

     Dans les faits, Maximin Daia fut nommé en 305 César par son oncle Galère, Auguste de l'Orient, en charge de gouverner la Syrie et l'Égypte, avant de se faire proclamer auguste par ses troupes, vexé de la nomination en 308 de Licinius comme Auguste. Païen fervent, il a ordonné en 306, puis en 308, un sacrifice général aux divinités païennes. Les chrétiens réfractaires sont mutilés et envoyés travailler dans les mines et les carrières. Les exécutions seront peu nombreuses, sauf en Égypte – mais il n'y sera jamais infligé le supplice de la roue qui date du Moyen-Âge mais bien la décapitation. Là où aurait été exécuté à Alexandrie, Catherine.

     

    Mais, le seul cas correspondant, est celui d'une vierge également patricienne inconnue, qui, lui a probablement servi de modèle, cité dans le Livre VIII de l'Histoire ecclésiastique d'Eusèbe de Césarée, qui relate la grande persécution de Dioclétien (303-311) contre les Chrétiens :

     

    « Seule cependant parmi celles qui furent l'objet des violences du tyran, une chrétienne très distinguée et très illustre triompha, par une très courageuse fermeté, de l'Ame passionnée et effrénée de Maximin. Elle était célèbre du reste par la fortune, la naissance et l'éducation, mais avant tout elle estimait la chasteté. Le prince la supplia longtemps. Elle était prête à mourir: mais, lui, ne fut pas capable de la faire mettre à mort, car sa passion était plus forte que sa colère. Il la condamna à l'exil et il s'empara de tout son bien. » (8, 14, 15.)

     

    Un sympathique petit guide de la Sainte Catherine !Celle-ci ne fut donc pas exécutée, mais banni et spolié de ses biens. Amour ? ou plutôt famille très influente qui lui épargna la mort ? De plus, les qualités que lui prêtent Eusèbe sont justement celle que prête sa Passion, écrite par un auteur anonyme en grec au IXe siècle – que l'on ne connaît plus que par la compilation qu'en a fait Siméon de Métaphraste au Xe siècle –, à Catherine (en grec Ecatherine), qui, aurait été en fait créé à partir de ce cas réel. En effet, elle n'est mentionnée dans aucune autre source et n'a jamais eu de martyrium entre le IVe et le Ve siècle au Sinaï où son corps a été déposé et existe pourtant un monastère du VIe siècle (voir plus bas). De plus, ce récit fictif et fortement enjolivé serait aussi une récupération par les chrétiens d'Égypte d'une grande femme de sciences, la philosophe et mathématicienne, Hypathie (v. 355 - 415), fille du mathématicien Théon d'Alexandrie, qui dirigea l'école d'Alexandrie, elle aussi vierge et indépendante mais païenne, qui fut assassiné en 415 par des chrétiens lui reprochant son influence sur le préfet Oreste avec qui le patriarche Cyrille était en conflit. Catherine n'est-elle pas, elle aussi, la fille d'un personnage illustre, le roi de Chypre – qui n'a alors plus de roi ! -, Costos ? N'a-t-elle pas, elle aussi, fait elle aussi de brillantes études (sciences, arts, poésie et philosophie) ? Ne tient-elle pas tête, elle aussi, à des philosophes (50 envoyés contre elle par Maximin) ? Mais on ne peut pas parler d'une supercherie  au sen strict : l'auteur de la Passion a voulu composer un pieux roman, qui a été pris en toute bonne foi, malgré ses anachronismes et ses invraisemblances, pour une histoire vraie.

     

     

    Un sympathique petit guide de la Sainte Catherine !Si bien que la Passion fut bientôt traduite en latin et que le culte de sainte Catherine se répandit rapidement après le IXe siècle, donnant son nom au point culminant (2 602 m) de la presqu'île du Sinaï, le djebel Katherin et au monastère construit par Justinien au VIe siècle sur le lieu où l'on vénérait la révélation de Dieu à Moïse dans le buisson ardent. Même si ce n'est qu'au XIe siècle qu'elle apparaît dans quelques synaxaires, le 20 novembre en Orient, et le 25 novembre en Occident, où sa dévotion apparaît au début du XIe siècle à Rouen, puis toutes les églises l'adoptent au XIIe siècle, tandis que les Croisés répandent son culte partout et spécialement dans les universités, et fut, notamment en France et en Angleterre, très longtemps une fête chômée. On ajouta des détails à sa vie : sa conversion par un ermite et son mariage mystique avec l'Enfant Jésus, qui en fera la patronne des contemplatives. Par allusion à la roue de son supplice, elle devint la patronne des charrons, des rémouleurs, des menuisiers et des potiers, et, ironiquement, du fait de ses confrontations avec les philosophes, de ces derniers également. On ne prête qu'aux riches. Les confréries de jeunes filles, dont elle était aussi la patronne, la vénéraient particulièrement et avaient le privilège de s'occuper de sa statue ; celles qui se mariaient quittaient la confrérie, laissant aux autres le soin de « coiffer sainte Catherine » ; c'est l'origine de l'expression bien connue qu'on applique aux filles qui atteignent vingt-cinq ans sans être mariées.

     

     Les représentations figurées de sainte Catherine ou des scènes de sa légende sont innombrables et de très grande qualité, de la fin du Moyen Âge à l'époque classique. L'immense succès de sa dévotion est dû en grande partie à la promesse que, d'après sa légende, elle aurait faite avant de mourir d'assister toujours ses dévots. N'est-elle pas « apparue » à Jeanne d'Arc ?

     

    Un sympathique petit guide de la Sainte Catherine !Au cours du XXe siècle, la Sainte-Catherine a été également une occasion, pour les couturières, de prendre la parole et de s'affirmer dans l'espace public. Les « petites mains » des années 20 profitaient de ce jour pour affronter l'autorité patronale et dénoncer la domination masculine. En effet, les employées, les ouvrières n'hésitent pas à donner leurs avis sous le couvert de la parodie, de la dérision, sinon de la grossièreté. Cependant, depuis 1969, Catherine d'Alexandrie ne fait plus partie du calendrier romain, son histoire étant considéré comme légendaire même par l'Église catholique.

     

    D'abord il faut savoir que le 25 novembre est aussi la journée mondiale pour l'élimination des violences faites aux femmes, une manière de faire oublier une fête qui était depuis le XVIe siècle un encouragement au mariage. Encore, au début des années 1960, les femmes se mariaient en moyenne à 23 ans, contre 36 ans aujourd'hui. Celles qui n'avaient pas trouvé chaussure à leur pied avant l'âge fatidique de 25 ans coiffaient Sainte-Catherine.  Rester célibataire fut longtemps une infamie. Un sympathique petit guide de la Sainte Catherine !Pour les femmes, 25 ans représentait une sorte de date de péremption. « Il faut savoir que les vieilles filles étaient mises au ban de la société, car elles étaient de celles qui ne participaient pas à sa reproduction », explique Anne Monjaret, ethnologue au CNRS. « Cette image de foire matrimoniale a été combattue par une partie des féministes, dans les années 1970, comme visant à enfermer la femme dans un rôle d'épouse et de mère » Et l'âge au mariage – 36 ans pour les femmes – est devenu beaucoup plus tardif et le mariage lui-même beaucoup moins universel. Le célibat des femmes n'est donc plus à l'heure actuelle sujet de moquerie. Il résulte d'un choix assumé bien souvent et n'est plus un motif de célébrer sainte Catherine. Mais dans l'ensemble aujourd'hui, la fête a bien évolué et il s'agit plus d'une grande fête populaire où le besoin de se marier n'est plus vraiment à l'ordre du jour. D'ailleurs, les jeunes considèrent plutôt cette fête comme étant une bonne occasion de s'amuser et non plus comme une fatalité. Un peu comme une Saint Nicolas pour les femmes célibataires et les jeunes filles.

     

     

    Un sympathique petit guide de la Sainte Catherine !Dans les petites communes et dans certaines entreprises c'est l'occasion d'organiser des événements festifs et joyeux en début d'hiver. Dans les bureaux de plusieurs villages ou villes françaises, on respecte encore la tradition, et ce jour particulier donne lieu à des exhibitions fort amusantes de chapeaux rigolos voire extravagants, devant être originale, très bien confectionné avec du jaune et du vert, symbolisant l'espoir et la sagesse. Auparavant, la porter toute la journée était l'assurance d'attirer l'attention d'éventuels candidats au mariage.  La fête est notamment très populaire dans le Nord et l'Est de la France où sont organisés des bals, des foires et des concours du plus beau chapeau. Dans le Nord, les petites filles à cette occasion s'offrent des cartes ou des lettres de Sainte Catherine. Cet évènement étant traditionnellement perçu comme la fête des filles, la Saint Nicolas étant considérée comme celle des garçons. Les cartes de Sainte Catherine était aussi auparavant envoyé dans toute la France aux célibataires de 25 ans, cette tradition fait un grand retour en force avec Internet. Dans le Nord, c'est aussi l'occasion d'une virée entre copines ou d'une fête pour trouver un futur mari.

     

    Dans les grandes villes comme Paris, de grands magasins continuent de perpétuer la tradition. Il faut dire que dans la France industrielle du XIXe siècle, la célébration et son attribut de toujours, le chapeau, parlent aux modistes et aux petites mains des ateliers de couture dont Sainte Catherine devient la protectrice. En 1936, leur convention collective leur octroie quartier libre l'après-midi du 25 novembre et, en 1961, la journée entière, ce qui explique que des féministes d'autres époques ont pu soutenir cette fête :  chômée dans le monde de la mode, elle signifiait aussi aux dactylos ou aux demoiselles des PTT qu'il était possible de vivre en travaillant sans mari. Un sympathique petit guide de la Sainte Catherine !D'ailleurs, « Les ouvrières profitent de l'ambiance détendue pour dire à leur patron ce qu'elles ont sur le cœur. Dans bien des maisons de haute couture, une prime leur est versée, ce jour-là », souligne Anne Monjaret. Aujourd'hui encore, les jeunes femmes susceptibles de porter la coiffe reçoivent des cadeaux de leur employeur. Les modistes et les couturières se sont aussi s'emparer de la symbolique de la fête afin d'en faire une célébration de leur puissance créatrice. Les chapeaux verts et jaunes excentriques des Catherinettes donnent lieu à des concours créatifs. D'ailleurs un bal, occasion de rencontres, accompagnait la fête qui avait commencé par un moment-clé : le cadeau fait par le groupe à la jeune fille de ce fameux chapeau qu'elle devait porter toute la journée. Chapeau qui faisait souvent référence à l'entreprise où il avait été confectionné ou encore à l'actualité - on a vu des chapeaux de Sainte Catherine portant la francisque puis la croix de Lorraine. Avant que la covid-19 ne mette un frein à cette fantaisie bon enfant, la mairie de Paris organisait, ce jour-là depuis 1986, une réception à l'Hôtel de Ville pour les maisons de haute couture.

     

     

    Un sympathique petit guide de la Sainte Catherine !Dans les zones rurales mais aussi dans diverses villes de France, la Sainte Catherine est également associée à des foires agricoles. Les éleveurs présentent alors leurs animaux au public. Fut un temps, les jeunes hommes y venaient dans l'espoir de rencontrer une Catherine parmi les présentes. Pour être reconnue, elles se coiffaient du chapeau jaune et vert. L'une des plus connues et des plus anciennes se tient à Vesoul (Haute-Saône), depuis la fin du XIIIe siècle. Elle attire quelques dizaines de milliers de personnes chaque année pour déguster le pain d'épice local et assister au défilé des Catherinettes, où les célibataires doivent porter le fameux chapeau aux couleurs jaune et verte. L'une des autres foires de la Sainte-Catherine remontant au Moyen-Age se déroule à Salernes dans le Var, on en trouve aussi à Cambrai dans le Nord ou encore Saint-Galmier dans la Loire. Dans cette dernière commune, la foire agricole amène jusqu'à 36 000 personnes pour la seule journée du 25 novembre.

     

    Un sympathique petit guide de la Sainte Catherine !En Belgique et en France un proverbe dit: « À la Sainte-Catherine, tout arbre prend racine ». C'est donc selon la croyance populaire le moment idéal pour planter des arbres et arbustes car le mois de novembre est la période idéale pour planter de jeunes pousses. Cet adage est néanmoins trop simpliste pour être appliqué à la lettre, certaines espèces étant de préférence plantées au printemps.

     

     

     

    Je suis sur que vous serez parer l’an prochain pour fêter au mieux toutes vos amies et je tiens encore à souhaiter à toutes mes amies une très bonne et joyeuse Sainte Catherine !

     

     

     


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