• Saint Nicolas, de l'évêque de Myre au Père Noël ! (2)

    Saint Nicolas, de l'évêque de Myre au Père Noël ! (2)

     

    Le culte de saint Nicolas s’étendit en Orient, au point que sa popularité est déjà réelle au VIe siècle à Constantinople, qui eut jusqu'à 25 églises lui étant dédiées, et dans l'Église d'Orient, allant de la Syrie à la Palestine, puis l’Égypte, avant de gagner les Balkans, puis se répandit en Europe, bien que son culte soit déjà pratiqué à Rome au VIIe siècle par des moines orientaux, dès le VIIIe siècle, grâce aux moines orthodoxes qui cherchaient à fuir les persécutions des iconoclastes, puis en Russie.

     

    Saint Nicolas, de l'évêque de Myre au Père Noël ! (2)On écrivit alors de nombreux hymnes et récits hagiographiques, tel la La vie, les œuvres, et les miracles de notre père saint Nicolas, évêque de Myre en Lycie de Michel l’Archimandrite, en son honneur et des miracles lui furent attribués. Ces récits exaltent sa générosité, ses dons de guérisseur ; des vertus miraculeuses sont aussi prêtées à ses reliques, qui entretiennent la ferveur de son culte. Cela démontre que déjà dans la tradition byzantine il s’agit sans conteste d’un culte spécifique qui honore les vertus de bonté et de miséricorde inhérentes au christianisme.

     

    Et, comme beaucoup de ces miracles avait trait à la mer, le saint fut rapidement promu en Orient protecteur des négociants, marins, voyageurs, soldats, galériens, captifs et aussi de la Grèce – En 1910, dans ce pays, sur 4 637 églises, 359 avaient saint Nicolas comme patron – et de la Russie, dont il devint aussi un des patrons avec saint André : dans l'imagination populaire, il y devint l'héritier de Mikoula, le dieu de la Moisson, « qui remplacera Dieu quand Dieu sera trop vieux ».

     

     

     

    Saint Nicolas, de l'évêque de Myre au Père Noël ! (2)Au Moyen Âge, des marchands originaires des Pouilles récupérèrent ses ossements, probablement à la barbe des Vénitiens, officiellement pour les soustraire aux Turcs Seldjoukides qui ont chassé les chrétiens d’Anatolie. Ils furent ramenés à Bari au sud de l’Italie en 1087, où sera érigée une basilique, à tel point qu’à la fin du XIe siècle, cette ville accueille l'un des pèlerinages les plus importants de l'Occident, étape de tout voyage vers la Terre sainte, son culte se propageant alors vraisemblablement en Europe par les croisades.

     

    De retour de croisade, en 1098, un certain Aubert emporte de Bari un doigt du saint jusqu'à Saint-Nicolas-de-Port en Lorraine ; la légende de Saint-Nicolas-de-Port est née qui deviendra un nouveau centre de pèlerinage, tout San Nicolò al Lido à Venise, où les marins vénitiens auraient transféré les restes des reliques du saint, dont ils se seraient emparés à Myre, en 1100, version bien sur contestée par Bari

     

     Saint Nicolas, de l'évêque de Myre au Père Noël ! (2)À partir de là, de manière constante, des apparitions de Nicolas et des demandes d’intercession vont se multiplier si bien qu'à partir du XIIe siècle, saint Nicolas connaît une popularité considérable, d'abord en Italie, avant de se diffuser, surtout au Nord des Alpes, en Lorraine, dont il deviendra le patron en 1477, dans la France de l'Est, les Flandres belges et françaises, le Luxembourg, et dans l'Allemagne rhénane, en Suisse Orientale, et jusqu’en Angleterre et vers la Baltique.

     

     

    Ce n'est pas pour rien que son culte se développe alors avec un tel succès : à travers la défense des faibles et la promotion de la générosité envers les plus vulnérables, en rendant la présence du diable contenue toutefois par le charisme du saint, rejaillissent en contrepoints d'autres idéaux comme la liberté de commerce, la protection des échanges financier et du capital, la libre juridiction voire la valorisation de la femme, qui sont les véritables enjeux du patronage de Nicolas qui devint ainsi protecteur des filles à marier, des parfumeurs (par un jeu de mots entre Myre et myrrhe), des apothicaires. Raison pour laquelle il est toujours associé aux villes marchandes. Saint Nicolas, de l'évêque de Myre au Père Noël ! (2)Et probablement aussi du culte considérable du saint considéré comme le patron des marins que lui voua la Grande-Bretagne, après la Grèce, où les églises en l'honneur de l'évêque de Myre se multiplièrent. 

     

    On comprend dès lors la vénération du peuple à son égard. En dehors d'Italie, plus de deux milles cents sanctuaires lui ont été dédiés entre le XIe et le XVIe siècle dans l’est de la France (Lorraine, Alsace), en Belgique, au Luxembourg, en Angleterre, en Suède, au Danemark, en Islande, en Suisse, en Allemagne. Et le jour de sa fête l'effervescence populaire se manifeste lors des célébrations liturgiques, grâce notamment aux représentations de mystères (Le Jeu de saint Nicolas de Jehan Bodel, Arras, XIIIe siècle). Et aussi parce que Saint Nicolas devient le patron des enfants dans les écoles monastiques et cathédrales, attestée dès le XIIe siècle dans le Nord de la France, avec la formation entre le XIe et XIIe siècle de ces écoles, inspiré par la Réforme grégorienne et qui deviendront de véritables centres de formation des fonctionnaires des États européens. Saint Nicolas, de l'évêque de Myre au Père Noël ! (2)Rien d’étonnant donc à ce qu’au XIIIe siècle, saint Bonaventure canonise la légende des trois enfants passés au saloir qui n’est en fait qu’une déformation française – la première attestation date de 1175 – des récits concernant le sauvetage des trois officiers impériaux et des trois jeunes hommes. La vénération à l'égard de saint Nicolas va alors changer de forme dès le XIIe siècle, des religieuses françaises offrant déjà le 6 décembre des bonbons et des cadeaux aux portes des enfants pauvres. Et, c'est aussi, au XIIIe siècle, qu'apparaît l'élection par les écoliers de l'un d'eux pour jouer le rôle d'évêque des enfants (un jeune clerc qui n'a pas encore reçu les ordres majeurs) ou des innocents dans la plupart des cathédrales, aussi bien dans les pays germaniques qu'en France (le pape Colas) et en Angleterre, à la Saint Nicolas, la coutume pouvant se prononcer jusqu'à la fête des Saints Innocents, le 28 décembre. Saint Nicolas, de l'évêque de Myre au Père Noël ! (2)Les cortèges de ces derniers, typique des moments d'inversion sociale propre à un Carnaval, sont sans doute à l'origine des tournées de Saint Nicolas.

     

     

     

    Mais ce n'est qu'au XVe siècle que le bon évêque devint un saint donateur, sa fête prenant une telle place par rapport aux autres du temps de l'Avent que pour la première fois en 1450 en Angleterre, l'évêque des enfants reçoit sa nouvelle appellation d'évêque de la Saint Nicolas Progressivement, le don de petits présents aux enfants s'est banalisé au XVe-XVIe siècle le 6 décembre, jour de la saint Nicolas, sous forme alimentaire (friandises et des noisettes) déposées dans les souliers, achetés dans les foires et marchés de Noël, notamment dans le fameux Christkindelsmärik de Strasbourg (marché de l’enfant Jésus), qui, avant 1570, était un marché de la Saint-Nicolas.

     

    Saint Nicolas, de l'évêque de Myre au Père Noël ! (2)Si bien qu’en 1535, Martin Luther consignait dans son carnet le passage de saint Nicolas et de ses cadeaux et qu’en 1552, lors du siège de Metz, l’empereur Charles Quint sert à figurer le Père Fouettard, double négatif de Nicolas, protecteur des enfants.

     

    Mais les cortèges carnavalesques du l'évêque de la Saint Nicolas qui accompagne la fête ne faisait pas l'unanimité en Europe ; Luther en stigmatise d'ailleurs les pratiques ainsi que les autorités ecclésiastiques catholiques.

     

     

     

    Après la Réforme, au XVIe siècle, le culte de saint Nicolas fut interdit (comme celui de tous les autres saints) dans plusieurs pays d’Europe et le saint donateur fut remplacé par l’Enfant Jésus (Christkindl) en Allemagne. La Contre-Réforme élimine aussi Saint Nicolas au profit de l’Enfant Jésus, à son tour distributeur de cadeaux aux enfants d’Alsace et de l’Allemagne catholique. La principale raison en est sans doute les troubles dans l’espace public des tournées de l’évêque de la Saint Nicolas.

    Saint Nicolas, de l'évêque de Myre au Père Noël ! (2)Mais son culte reste vivace dans certaines régions d’Europe du Nord, les tournées et les cortèges de l'évêque de la Nicolas étant attestées à Londres en 1556 par une habitante en colère contre le « Saint Nicolas Papiste », et leur interdiction au XVIIe siècle au Mecklembourg, par le duc Gustav Adolf. Ces pratiques étant difficilement éradicables, d'autres choisirent de les canaliser, tels à Fribourg, où une ordonnance scolaire relative à la Sainte Catherine de 1577 et un document de la fin du XVIIIe siècle montre que l'élection de l'évêque de la Saint Nicolas est une pratique d'inversion sociale qui est fortement surveillé et canalisé par les autorités municipales. Il a aussi survécu sous des formes plus laïcisés avec le Samichlaus en Suisse Orientale et, surtout, aux Pays-Bas, où les protestants calvinistes hollandais continuèrent de fêter la Sinter Klaas (traduction flamande de Saint-Nicolas) le 6 décembre.

     

    Saint Nicolas, de l'évêque de Myre au Père Noël ! (2)C’est d’ailleurs, dans une toile du peintre néerlandais Jan Steen, la Fête de Saint Nicolas (1668), que l’on a une des premières attestations de l’offre par le saint d’autres cadeaux qu’alimentaires et qui ne concerne encore que les enfants de notables (des jouets en bois et des poupées) dans des sabots mis à l’entrée. Mais il punit les enfants encore seuls. Ses valets négatifs et punisseurs, le Zwarete Piet (Pierre le Noir) hollandais, dit le More, le Père Fouettard lorrain, incarnation de Charles Quint, le More wallon, le Knecht Ruprecht (Valet Rupercht) allemand, le Hans Trapp alsacien, le Schmutzli de Suisse Alémanique le Krampuss autrichien ou le Pelznickel rhénan, vêtus de peaux de bêtes et chaussé de paille, ou positifs, tel la Chistkindl féminine, la Dame Noël, avatar de Sainte Lucie, ou les Anges alsaciens et allemands, voient le jour progressivement le jour entre le XVIe siècle et le XVIIIe siècle, notamment par à l’action de la Réforme, et aussi des Jésuites et des frères des écoles chrétiennes, amateurs des punitions corporelles même si ici c’est par le biais de la crainte superstitieuse du Père fouettard et de son bâton.

     

     

     

    Saint Nicolas, de l'évêque de Myre au Père Noël ! (2)Les Hollandais apportèrent ensuite le culte du saint bien laïcisé avec eux lorsqu’ils fondèrent en 1614 la Nouvelle-Amsterdam, rebaptisée New York en 1667 ; progressivement, le Sinter Klaas flamand devient Santa Claus en anglais. La proximité entre la Saint-Nicolas et la fête de Noël conduisent petit à petit au début du XIXe siècle saint Nicolas de Myre, monté sur son âne, à se transformer en Père Noël du Pôle Nord, tiré par ses rennes, notamment dans des œuvres littéraires (Washington Irving, 1809, ou Clement Clarke Moore, 1823), et parce que les Etats américains officialisent la célébration de la Saint Nicolas le jour de Noël à partir de 1836. Il commence également à arborer sa tenue de couleur rouge lorsque Thomas Nast en fait un héros nordiste de la Guerre de Sécession en 1863.

     

    Saint Nicolas, de l'évêque de Myre au Père Noël ! (2)C’est aussi au début du XIXe siècle, que l’on trouve des traces du passage de Saint Nicolas en France dans la Meurthe, qui va ensuite s’étendre à tout le pays dans la vague des « saints patriotes » après la guerre de 1870, lorsqu’environ 200 000 Alsaciens et Lorrains quittèrent leur région pour venir s'installer en France de l'intérieur, et dans les provinces proches, comme la Bourgogne. Celui-ci est, alors, accompagné par le « Bonhomme Noël », apparu en 1897, qui accompagne encore en 1900 Saint Nicolas, ayant fait en 1912 une entrée triomphale au grand magasin parisien, Le Printemps, avant de le concurrencer en ce temps de laïcisation des écoles publiques.

     

    Tandis que, réduite au prétexte commercial et publicitaire par les grands magasins au tout début du XXe siècle et immortalisée par les campagnes publicitaires d’Haddon Sundblom à partir de 1931 pour une célèbre marque de soda, Saint Nicolas, de l'évêque de Myre au Père Noël ! (2)la figure américaine de Santa Claus rejoint alors la Grande-Bretagne, popularisé par l’illustrateur John Tenniel à partir de 1896 puis l’Europe, rapportée par les soldats américains à l’issue de la Seconde guerre mondiale. Il deviendra omniprésent dans l’espace public, devenu un des symboles des Trente Glorieuses qui marque le retour à la prospérité et la naissance de la société  de consommation actuelle. Le cadeau de Noël en est devenu un marqueur et, en France, cela a été illustré par deux faits, montrant que, depuis la guerre, les étrennes de Noël offertes par le Saint Nicolas américain la nuit de Noël sont entrés dans les mœurs : le succès de la chanson de Tino Rossi, Petit Papa Noël (1946), et le bûcher de son effigie à Dijon en 1951.

     

     

     

    Cependant, il laissera Saint Nicolas continuer à enchanter les enfants allemands, hollandais, luxembourgeois, suisses, flamands et lorrains qui, espèrent avec la même ferveur, le 6 décembre, le saint. Il y est de tradition d’organiser chaque année le passage du saint dans les villes et les villages où il vient distribuer des cadeaux (le plus souvent sous la forme de pains d’épice).

     

    Saint Nicolas, de l'évêque de Myre au Père Noël ! (2)Pour les petits Hollandais, il arrive d'Espagne en bateau, accompagné de Pierre le Noir. Accueilli en grande pompe par le maire d'Amsterdam, parfois même par le roi, il fait ensuite un tour de ville à cheval. La même pratique se déroule en Belgique flamande, où le saint vient également en bateau d’Espagne. En Allemagne aussi, saint Nicolas - appelé Klausenmann, Niklo ou Sunder Klaas - voyage en compagnie de Ruprecht, Hans Trapp, Krampuss ou Pelznickel. Brandissant un bâton pour en châtier les mauvais sujets, ce père fouettard assume les punitions, laissant au saint la distribution des cadeaux et des bienfaits.

     

    À Fribourg en Suisse, ville dont saint Nicolas est le patron, se poursuit aujourd’hui selon un rituel mis en place en 1906 : le saint et ses acolytes fouettards, incarnés par des collégiens sont conduit par un cortège à travers les rues de la ville, moment de liesse populaire qui culmine avec l’apparition de Nicolas et ses accompagnateurs (les « pères Fouettard ») sur le balcon de la cathédrale (dédiée justement à saint Nicolas), où le faux évêque de Myre prononce un discours avant de disparaître au milieu d’un nuage de fumigènes rouges. Saint Nicolas reste aussi encore très plus populaire dans le Nord et l'Est de la France.

    Saint Nicolas, de l'évêque de Myre au Père Noël ! (2)Dans les villes et villages, les allées et venues de Saint Nicolas sont largement annoncées et commentées par la presse locale. Les jours qui précédent le grand jour de sa fête, le bon évêque est l'hôte de marque des hôpitaux, maisons, de retraites ou écoles maternelles. Les enfants, sur les places et dans les rues, se pressent sur son passage, surveillent les moindres faits et gestes de l'illustre saint et la foule toute entière lui réserve un accueil des plus chaleureux, car, en Lorraine (Nancy, Metz, Épinal, Bar-le-Duc ou encore Verdun), dans les Flandres françaises, dans le Hainaut français, l'Artois, et la Belgique, Saint Nicolas défile sur différents chars dans les rues le 6 décembre avec le Père Fouettard, et parfois des géants, et offre des friandises aux enfants. Il passe aussi aux portes, dans les villages, afin de rendre visite aux enfants. C'est souvent l'occasion, même dans les communes les plus modestes, d'organiser quelques festivités pour les enfants du village. 

     

     

     

    Saint Nicolas, de l'évêque de Myre au Père Noël ! (2)Et, en Lorraine, Champagne, Normandie, en Flandre, et dans les régions d’Europe qui le vénère, que le saint vienne en personne ou non, les enfants, confiants, placent le soir leurs souliers près de la cheminée ou devant la porte, avec une poignée de foin ou des carottes pour l’âne et un verre de lait pour le saint. Et pendant, la nuit, le saint laisse des cadeaux dans ces derniers, qui sont essentiellement alimentaires — noix, pommes, oranges, pains d'épices ou massepains —, et les réjouissent le lendemain depuis longtemps.

     

    Bien entendu ces cadeaux sont aussi très divers car, outre les pains d’épices avec image représentant l’évêque soit seul, soit monté sur sa bourrique, on compte dans le Nord de la France et en Belgique des chocolats, des spéculoos et des bonbons, aussi en Alsace, en Franche-Comté et dans les Vosges, des bonshommes briochés (mannele ou mannela ou Jean Bonhomme, Coualé). Saint Nicolas, de l'évêque de Myre au Père Noël ! (2)Et parfois en Lorraine des marrons ou des bonbons de réglisse appelés crottes de bique qui figure les crottes de l’âne, coutume déjà relevé au XVIe siècle. Et, ils ne sont pas qu’alimentaires, à partir du moment où l’offre des jouets et des poupées aux notables du XVIIe siècle commença à toucher un public plus populaire au début du XXe siècle. On envoie aussi des cartes aux enfants le jour de la Saint Nicolas. 

     

    Mais, heureusement pour les enfants, depuis les années 1960, les punitions corporelles ne sont plus de mise et les différents pères fouettards sont devenus un groupe de bouffons accompagnant Saint Nicolas. Notamment aux Pays-Bas la justice néerlandaise, sollicitée par les associations antiracistes, en a conclu que Zwarte Piet, dont la première représentation dans un livre de 1850 en lien avec le passé colonial est celle d’un négrillon au service d’un maître blanc, était un « stéréotype négatif des personnes à la peau noire », ordonnant au maire d’Amsterdam de modifier l'image de ce personnage lors des festivités de la Saint-Nicolas.

     

     

     

    Bien entendu, Saint Nicolas ne vous a pas oublié. Il est passé avec son âne et le Père Fouettard déposez dans les souliers de votre cheminée virtuelle deux cadeaux :

     

     

    Saint Nicolas, de l'évêque de Myre au Père Noël ! (2)

     

     

    - Le premier est ceux qu’offrent le saint dans ma région, le Nord, et en Belgique, c’est-à-dire un chocolat représentant le bon évêque, des oranges, des noix et des bonbons ;

     

     

    Saint Nicolas, de l'évêque de Myre au Père Noël ! (2)

     

     

    - Le second est celui qu’offre le saint dans l’Est de la France, un bonhomme brioché, qui représente aussi le bon évêque, que l’on nomme mannele ou mannela en Alsace, Jean Bonhomme en Franche-Comté ou Coualé dans les Vosges.

     

     

    Saint Nicolas, de l'évêque de Myre au Père Noël ! (2)

     

     

    Je suis sur que cet article vous aura appris plein de choses intéressantes sur Saint Nicolas et peut-être vous aura-t-elle donné envie d’étendre son culte festif en dehors du Nord et de l’Est de la France.

     

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Lundi 11 Décembre 2023 à 17:47

    frey1978,

    Tu as fait un large topo du culte de Saint Nicolas, il faut dire que Nicolas de Myre après sa mort en 335 connut un culte développé en Orient, puis en Occident après que se reliques furent volés par Bari au XIe siècle. Le culte se répandra dans tout l'Occident entre le XIe et le XIIe siècle. Peu à peu, le saint devint les patron des étudiants et des enfants au XIIe et a XIIIe siècle avec l'offre d'argent et de cadeaux alimentaires, mais cette vision du saint donateur ne se généralisa qu'au XVe siècle, avant que la Réforme protestante au XVIe siècle essaye d'y mettre fin, sans réussir puisqu'on garda le saint sous une forme laïcisé aux Pays-Bas, alors qu'en France son côté donneur de cadeau se généralisa au XIXe siècle, avant qu'il vienne aux États-Unis au XIXe devenant Santa Claus.

     

    Merci pour la précision finale sur les cadeaux offerts à la Saint Nicolas qui furent souvent donnés jusqu'à aujourd'hui : oranges, pommes, pains d’épices, chocolats, spéculoos, bonbons, coquilles, bonshommes briochés (mannele ou mannela ou Jean Bonhomme, Coualé), des marrons ou des bonbons de réglisse appelés crottes de bique qui figure les crottes de l’âne du saint. Sans oublier, les différents pères fouettards l'accompagnant qui des fois sont préférés au saint.

     

    Et merci pour ces beaux cadeaux qui donnent de l'appétit.

     

    Passe une bonne soirée et bonne Saint Nicolas.

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